Association générale étudiante du collège de Valleyfield fait le point sur les actions des derniers jours
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Association générale étudiante du collège de Valleyfield13 avr, 2012, 19:00 ET
SALABERRY-DE-VALLEYFIELD, QC, le 13 avril 2012 /CNW Telbec/ - Suite à la décision de l'administration du Cégep de Valleyfield de reprendre les cours ce jeudi 12 avril et ce, malgré un mandat de grève voté démocratiquement en assemblée générale et reconductible le lundi 16 avril, l'association étudiante (AGÉCoV) a décidé de tenir des lignes de piquetage hier et ce matin. Elle a finalement eu gain de cause, puisque l'administration a décidé de lever aussi les cours lundi prochain pour permettre la tenue d'une assemblée générale.
Devant cette attaque à la démocratie, les étudiant-e-s du Cégep s'étaient mobilisé-e-s massivement, appuyé-e-s par le syndicat des enseignant-e-s du Cégep qui dénonçait le non-respect de l'entente entre l'association étudiante et la direction. «Le message que l'on envoie c'est que ceux qui sont cyniques ont raison et si ils n'ont pas de pouvoir, ils n'ont qu'à se taire », dit Vincent Fortier, représentant syndical.
Des étudiant-e-s et des professeur-e-s de partout au Québec étaient venu-e-s prêter main-forte, inquiets et inquiètes que cette situation se reproduise dans d'autres établissements. « Notre directeur général voulait inspirer les autres administrations des Cégeps et montrer l'exemple. Il a vu notre réponse et elle sera la même partout où la démocratie sera bafouée! » dit Justin Arcand, membre du conseil exécutif de l'AGÉCoV.
L'absence de monsieur Laperrière a d'ailleurs suscité de nombreuses interrogations chez les étudiant-e-s et les enseignant-e-s. Quel enjeu peut être plus préoccupant que la situation dans laquelle le collège était plongé ainsi que la sécurité des grévistes sur les lignes de piquetage? Il est d'ailleurs à noter qu'un membre de la direction ainsi que plusieurs agents de sécurité ont bousculé des manifestant-e-s pour accéder à l'intérieur du Cégep ce matin alors que monsieur Laperrière avait demandé aux étudiant-e-s de «faire preuve de prudence et de discernement dans l'éventualité d'une ligne de piquetage ferme». Les étudiant-e-s en résidence ont aussi eu beaucoup de difficulté à sortir du Cégep et à y rentrer, hier et aujourd'hui.
L'AGÉCoV tient aussi à démentir certains faits avancés par monsieur Laperrière et transmis dans les médias. L'administration, même si elle dit le contraire, fait clairement un choix politique et prend position dans ce conflit. En allant à l'encontre de la décision des étudiant-e-s, elle s'assoit à la même table que le gouvernement et tente de régler le conflit par la force. « Si elle souhaite voir les étudiant-e-s retourner en classe, il n'y a qu'une option, faire pression sur le gouvernement pour que celui-ci entame un dialogue avec le mouvement étudiant», dit Myriam Leduc, étudiante au Cégep.
Par ailleurs, contrairement à ce que monsieur Laperrière prétend, le taux de participation dans les assemblées générales, déjà populeuses, est resté stable. La direction tente de ridiculiser nos assemblées générales en gonflant le nombre d'étudiant-e-s alors que les étudiant-e-s en formation continue et à temps partiel ne sont pas membres de l'AGÉCoV. La participation aux assemblée générales n'a jamais descendu en bas de 700 personnes et les procès verbaux en témoignent.
Les étudiant-e-s ont demandé des excuses de la part de la direction pour ce non-respect de la démocratie qui engendre des confrontations physiques inutiles. Elles et ils attendent toujours une réponse.
Justin Arcand
(450) 288-4822
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