OTTAWA, le 9 oct. 2013 /CNW/ - Jusqu'à 90 p. 100 des Canadiens qui ont une maladie mentale grave ne travaillent pas. Ils composent une main-d'œuvre en quête d'emploi qui, pourtant, possède toutes les compétences que recherchent les employeurs actuels.
La Commission de la santé mentale du Canada fera paraître, dans le cadre de la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales* qui se déroule du 6 au 12 octobre, un rapport proposant divers moyens concrets fondés sur des données scientifiques en vue d'améliorer les perspectives d'emploi des Canadiens atteints d'une maladie mentale grave.
« Certains employeurs hésitent à recruter des individus ayant une maladie mentale, souvent en raison de la stigmatisation associée à leur état », déclare Louise Bradley, directrice générale de la Commission. « Or, quand ils travaillent, ces individus sont en meilleure santé, affichent une plus grande estime d'eux-mêmes, ont un niveau de vie plus élevé et contribuent davantage à l'économie. »
La main-d'œuvre en quête d'emploi se compose de personnes ayant une grave maladie mentale qui peinent à intégrer le marché du travail, travaillent par intermittence ou tentent un retour au travail après une longue période d'inoccupation.
La stigmatisation, la discrimination, le manque de souplesse des mesures compensatoires en cas d'invalidité et le soutien inadéquat dans la recherche et le maintien en emploi de cette clientèle figurent parmi les éléments de cette équation. Le rapport sur la main-d'œuvre en quête d'emploi, élaboré en collaboration avec le Centre de toxicomanie et de santé mentale et les universités de Toronto et Queen's, propose diverses recommandations concrètes qui aideront les décideurs, les administrations publiques et les employeurs à faire en sorte que les personnes ayant une maladie mentale grave puissent s'épanouir sur le marché du travail.
Les recommandations visent notamment à assurer que les programmes d'employabilité cadrent bien avec les intérêts et les objectifs de carrière de leur clientèle, qu'un réseau officiel faisant la promotion du développement, de la croissance et de la légitimité des entreprises à vocation sociale impliquant des personnes ayant une maladie mentale soit mis en œuvre, que les mesures en matière d'invalidité aient la souplesse nécessaire pour reconnaître que cette clientèle a parfois une capacité de travail intermittente et qu'il faut parfaire son savoir-faire en contexte de travail, par exemple en l'éduquant au sujet de ses droits ou des symptômes des maladies mentales.
« Comme il est prévu, l'étau se resserre tant en ce qui concerne la main-d'œuvre qualifiée que celle qui ne l'est pas. Il est donc primordial que les entreprises puisent dans ce bassin de personnes sous-employées parmi la population canadienne », explique Andrea Payne, responsable des ressources humaines aux services alimentaires J.E. Agnew, exploitant de 18 restaurants Tim Hortons. « À Kingston, nous nous sommes associés à des organismes tels que les services en santé mentale et de lutte à la toxicomanie de Frontenac. L'expérience a été extrêmement fructueuse pour tous. »
Louise Bradley invite les milieux de travail à se renseigner au sujet de la norme nationale du Canada en matière de santé et de sécurité psychologiques en milieu de travail pour prévenir les préjudices psychologiques et promouvoir le bien-être des employés. Les formations de Premiers soins en santé mentale sont aussi un moyen d'aider les employés à composer avec les troubles mentaux potentiels ou latents.
Le rapport intitulé Une main-d'œuvre en quête d'emploi cadre avec les recommandations de la stratégie en matière de santé mentale pour le Canada, schéma directeur de la Commission relatif à la promotion de la santé mentale, la prévention des maladies mentales et l'adéquation des services et des ressources avec les besoins des usagers. Plus particulièrement, il s'inscrit dans le droit fil de la recommandation proposant d'améliorer les mesures de soutien aux programmes de perfectionnement et d'employabilité, d'adaptation des programmes compensatoires pour invalidité et de retrait des pénalités financières qui dissuadent les personnes ayant une maladie mentale de retourner au travail ou aux études.
*Événement organisé chaque année par l'Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale
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La production de ce document a été rendue possible grâce à la contribution financière de Santé Canada.
SOURCE : Commission de la santé mentale du Canada
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