MISSISSAUGA, ON, le 17 déc. 2025 /CNW/ - Alnylam Canada ULC est heureuse d'annoncer que Santé Canada a émis un avis de conformité autorisant la commercialisation d'AMVUTTRA® (vutrisiran injectable) pour le traitement de la cardiomyopathie chez les patients adultes atteints d'amylose à transthyrétine de type sauvage ou héréditaire (sATTR ou hATTR)1. Cette approbation vient élargir l'indication d'AMVUTTRA®, qui devient ainsi le premier et le seul traitement par ARNi approuvé par Santé Canada pour les patients adultes qui présentent des manifestations de cardiomyopathie ou de polyneuropathie de stade 1 ou 2 causée par l'amylose à TTR2.
La cardiomyopathie associée à l'amylose à transthyrétine (ou ATTR-CM) de type sauvage (sATTR) ou héréditaire (hATTR) est une maladie dévastatrice et évolutive d'issue fatale qui touche plus de 300 000 personnes dans le monde3,4. Au Canada, cette maladie est mal reconnue et sous-diagnostiquée, car ses symptômes ont tendance à être associés à d'autres affections5. L'ATTR-CM est une maladie incurable causée par le dépôt de fibrilles de transthyrétine (TTR) incorrectement repliée (protéines mal formées) qui s'accumulent principalement dans le cœur et ailleurs dans l'organisme. En conséquence, le cœur est obligé de travailler plus fort pour pomper le sang vers le reste du corps, ce qui peut causer des lésions irréversibles et conduire à une insuffisance cardiaque6. L'espérance de vie des patients atteints d'ATTR-CM est actuellement de deux à cinq ans à partir du diagnostic, d'où l'importance d'un dépistage précoce et précis en vue de ralentir la progression de la maladie7.
Dr Diego Delgado, cardiologue à la Division de cardiologie et de transplantation cardiaque du Réseau universitaire de santé, a déclaré : « AMVUTTRA® constitue un progrès majeur dans le traitement de la cardiomyopathie causée par une amylose à TTR, et l'étude HELIOS-B a clairement démontré son efficacité pour réduire de manière significative la fréquence d'événements cardiovasculaires, ralentir le déclin des capacités fonctionnelles et prolonger la survie. Les patients ont été hospitalisés moins souvent, ont connu une meilleure qualité de vie et, surtout, ont vécu plus longtemps. AMVUTTRA® est donc un outil puissant qui permet de transformer la façon dont nous prenons en charge cette maladie dans la pratique. En tant qu'investigateur principal canadien de l'étude HELIOS-B, je me réjouis de savoir que ces bénéfices cliniques prouvés sont désormais accessisbles les aux Canadiens atteints de cardiomyopathie causée par une amylose à TTR. »
L'approbation de Santé Canada est fondée sur les résultats positifs de l'étude pivot de phase III HELIOSB, un essai international contrôlé par placebo, à répartition aléatoire, à double insu et multicentrique mené auprès d'adultes atteints d'amylose à transthyrétine de type sauvage ou héréditaire (sATTR ou hATTR) avec cardiomyopathie. Les patients ont été répartis aléatoirement selon un rapport de 1:1 pour recevoir 25 mg d'AMVUTTRA® (N = 122) par voie sous-cutanée une fois tous les 3 mois ou un placebo correspondant. La répartition aléatoire a été stratifiée en fonction de l'utilisation ou non de tafamidis au début de l'étude, du type d'amylose à transthyrétine, de la sévérité de la maladie au début de l'étude et de l'âge. Au départ, 40 % des patients recevaient du tafamidis. Le critère d'évaluation principal de l'efficacité était le résultat composite, formé de la mortalité toutes causes confondues et des événements cardiovasculaires (CV) récurrents (hospitalisations liées à des manifestations cardiovasculaires et consultations d'urgence pour cause d'insuffisance cardiaque) survenus pendant la phase de traitement à double insu d'une durée maximale de 36 mois, dans la population globale et la population sous monothérapie (composée des patients qui ne recevaient pas le tafamidis au début de l'étude). Comparativement au placebo, AMVUTTRA® a entraîné des réductions significatives de 28,2 % et de 32,8 % du risque de mortalité toutes causes confondues et d'événements CV récurrents dans la population globale et la population sous monothérapie, respectivement. Le taux de mortalité dans ces deux populations a quant à lui significativement diminué de 35,5 % et 34,5 % respectivement sur 42 mois, d'après les résultats d'une analyse prédéfinie des critères d'évaluation secondaires portant sur les données relatives à la survie pendant la période de traitement à double insu plus six mois, pour l'ensemble des patients. Les résultats de l'analyse de sous-groupes d'après le critère d'évaluation principal composite étaient en faveur d'AMVUTTRA® dans tous les sous-groupes prédéfinis de la population globale et de la population sous monothérapie. Dans l'étude HELIOS-B, la nature, la fréquence et la sévérité des événements indésirables survenus chez les patients traités par AMVUTTRA® ont été semblables à celles observées chez les patients sous placebo; un patient a développé des anticorps anti-médicament8. Les résultats détaillés de l'étude HELIOS-B ont été publiés dans The New England Journal of Medicine.
« Les personnes atteintes de cardiomyopathie causée par une amylose à transthyrétine et d'autres formes d'amylose reçoivent souvent un diagnostic erroné, car les symptômes peuvent ressembler à ceux de cardiopathies et d'autres maladies plus courantes. Par conséquent, le parcours aboutissant au diagnostic peut être long et ardu. Il est essentiel, non seulement pour la personne qui présente des symptômes, mais aussi pour ses proches, que le diagnostic soit juste et posé rapidement, explique Anne Marie Carr, fondatrice et directrice générale d'Amyloïdose TTR Canada. L'approbation de ce traitement par Santé Canada changera la donne pour les personnes vivant avec cette maladie mortelle dévastatrice. Sachant qu'AMVUTTRA® offre l'espoir d'une meilleure qualité de vie et d'une survie prolongée, nous encourageons le gouvernement à le rendre accessible le plus rapidement possible. »
AMVUTTRA® est un traitement par ARNi ciblant spécifiquement l'ARN messager des variantes de la TTR héréditaire et la TTR de type sauvage9. En interférant avec la production de la TTR, AMVUTTRA® réduit considérablement le dépôt de fibrilles de TTR mal repliée qui forment des dépôts amyloïdes et entraînent des lésions cardiovasculaires irréversibles ainsi que des décès prématurés chez les patients atteints d'ATTR-CM10.
« Cette avancée souligne notre détermination à faire œuvre de pionnier dans la recherche et le développement de traitements par ARNi, notamment au profit des patients atteints d'amylose à transthyrétine, pour qui le pronostic est particulièrement sombre, précise Colleen Coxson, directrice générale d'Alnylam Canada ULC. Le mode d'action d'AMVUTTRA® est différent de celui des autres traitements approuvés au Canada, car il inhibe la production de TTR à la source. Nous sommes ravis de lancer ce nouveau traitement au Canada, et notre priorité immédiate est de coopérer avec les provinces et les payeurs privés afin d'en garantir l'accès au plus grand nombre de patients à l'échelle du pays. »
À propos d'AMVUTTRA® (vutrisiran)
AMVUTTRA® (vutrisiran) réduit les taux de la TTR de type héréditaire et de la TTR de type sauvage, ciblant ainsi la cause sous-jacente de l'amylose à TTR. Administré par injection sous-cutanée une fois tous les trois mois, AMVUTTRA® est approuvé et commercialisé dans plus de 15 pays pour le traitement de la polyneuropathie causée par l'amylose à transthyrétine héréditaire (ATTRh-PN) chez l'adulte. Il est approuvé dans l'Union européenne, au Japon, aux États-Unis, au Brésil, aux Émirats arabes unis, au Royaume-Uni et en Suisse pour le traitement de la cardiomyopathie causée par l'amylose à TTR de type sauvage (sATTR) ou héréditaire (hATTR) chez l'adulte.
À propos de l'étude HELIOS-B11
HELIOS-B est un essai clinique international contrôlé par placebo, à répartition aléatoire et à double insu qui visait à évaluer l'efficacité et l'innocuité d'AMVUTTRA® chez des adultes présentant une cardiomyopathie causée par l'amylose à TTR de type sauvage (sATTR) ou héréditaire (hATTR).
Dans l'étude HELIOS-B, AMVUTTRA® a atteint les 10 critères d'évaluation primaires et secondaires prédéfinis dans la population globale et la population sous monothérapie. Ces critères comprenaient des baisses statistiquement significatives des taux de mortalité toutes causes confondues et d'événements cardiovasculaires récurrents, des améliorations significatives de la capacité fonctionnelle (épreuve de marche de 6 minutes), de l'état de santé et de la qualité de vie (questionnaire sur les cardiomyopathies de Kansas City), et une diminution des symptômes et de la sévérité de l'insuffisance cardiaque (classe de la NYHA). Dans l'étude HELIOS-B, le profil d'innocuité d'AMVUTTRA® était comparable dans tous les sous-groupes étudiés, ainsi que l'âge, le sexe, la race, la région géographique, le type d'amylose à TTR (de type héréditaire (hATTR) ou de type sauvage (sATTR)), l'utilisation de tafamidis au début de l'étude et la classe de la NYHA.
À propos de l'interférence ARN
L'interférence ARN (ARNi) est un processus cellulaire naturel d'inactivation génique qui représente aujourd'hui l'un des domaines les plus prometteurs et dont l'évolution est la plus rapide dans le domaine de la biologie et du développement de médicaments12. Sa découverte a été saluée comme « une avancée scientifique majeure qui n'arrive qu'une fois tous les dix ans environ » et a été récompensée en 2006 par le prix Nobel de physiologie ou médecine13. En exploitant le processus biologique naturel d'ARNi qui se produit à l'échelle cellulaire, nous sommes parvenus à mettre au point une nouvelle classe de médicaments appelés traitements par ARNi. Les petites molécules d'ARN interférent (pARNi) font office de médiateurs dans le mécanisme d'ARNi et font partie de la gamme de traitements par ARNi d'Alnylam. Elles agissent en amont des voies ciblées par les médicaments actuels en inhibant puissamment l'ARN messager (ARNm) de certains précurseurs génétiques codant pour les protéines responsables de maladies ou participant à leur pathogenèse, ce qui empêche leur production14. Il s'agit d'une approche révolutionnaire susceptible de transformer les soins prodigués aux patients souffrant de maladies génétiques et d'autres types de maladies.
À propos d'Alnylam Pharmaceuticals
Alnylam (Nasdaq : ALNY) est la première entreprise à appliquer la technique de l'interférence d'ARN à une nouvelle classe de médicaments innovants ayant le potentiel de changer la vie des personnes en proie à des maladies rares ou répandues associées à d'importants besoins médicaux non comblés. Reposant sur des recherches scientifiques récompensées par un prix Nobel, les traitements d'ARNi constituent une voie thérapeutique puissante et validée cliniquement qui rend possible la mise au point de médicaments transformateurs. Depuis sa création en 2002, Alnylam est à la tête de la révolution des traitements par ARNi et continue de miser sur une vision audacieuse pour transformer les promesses scientifiques en réalités. Alnylam dispose d'une vaste gamme de médicaments expérimentaux, notamment plusieurs produits candidats parvenus au stade ultime de leur développement. Alnylam met en œuvre sa stratégie Alnylam P5x25, qui consiste à proposer des médicaments transformateurs destinés au traitement de maladies rares ou courantes au profit des patients du monde entier, en s'appuyant sur une innovation durable et des résultats financiers exceptionnels qui lui assurent une position de chef de file dans le domaine de la biotechnologie. Le siège social d'Alnylam se trouve à Cambridge, dans le Massachusetts. Le siège social d'Alnylam Canada ULC est situé à Mississauga, en Ontario, où il a commencé ses activités en juin 2018.
_______________________________ |
1 Monographie d'AMVUTTRA®. Alnylam Netherlands B.V. 12 dec 2025 |
2 Monographie d'AMVUTTRA®. Alnylam Netherlands B.V. 12 dec 2025 |
3 Mathew S. Maurer, M.D., Sabahat Bokhari, M.D., Thibaud Damy, M.D., Ph. D., Sharmila Dorbala, M.D., Brian M. Drachman, M.D., Marianna Fontana, Ph. D., Martha Grogan, M.D., Arnt V. Kristen, M.D., Isabelle Lousada, M.A., Jose Nativi-Nicolau, M.D., Candida Cristina Quarta, M.D., Ph. D., Claudio Rapezzi, M.D., Frederick L. Ruberg, M.D., Ronald Witteles, M.D., et Giampaolo Merlini, M.D. Expert consensus recommendations for the suspicion and diagnosis of transthyretin cardiac amyloidosis. Accessible au https://www.ahajournals.org/doi/full/10.1161/CIRCHEARTFAILURE.119.006075 |
4 Mohamed-Salem, L., Santos-Mateo, J. J., Sanchez-Serna, J., Hernández-Vicente, Á., Reyes-Marle, R., Castellón Sánchez, M. I., Claver-Valderas, M. A., Gonzalez-Vioque, E., Haro-Del Moral, F. J., García-Pavía, P., & Pascual-Figal, D. A. (2018). Prevalence of wild type ATTR assessed as myocardial uptake in bone scan in the elderly population. International Journal of Cardiology, 270, 192-196. |
5 Fine, N. M., Davis, M. K., Anderson, K., Delgado, D. H., Giraldeau, G., Kitchlu, A., Massie, R., Narayan, J., Swiggum, E., Venner, C. P., Ducharme, A., Galant, N. J., Hahn, C., Howlett, J. G., Mielniczuk, L., Parent, M. C., Reece, D., Royal, V., Toma, M., Virani, S. A., Zieroth, S. (2020). Canadian Cardiovascular Society/Canadian Heart Failure Society Joint Position Statement on the Evaluation and Management of Patients With Cardiac Amyloidosis. The Canadian Journal of Cardiology, 36(3), 322-334. https://doi.org/10.1016/j.cjca.2019.12.034 |
6 Cleveland Clinic. Transthyretin amyloidosis (ATTR-CM). Accessible au https://my.clevelandclinic.org/health/diseases/17855-amyloidosis-attr |
7 Nativi-Nicolau, J. N., Karam, C., Khella, S. et Maurer, M. S. (2022). Screening for ATTR amyloidosis in the clinic: overlapping disorders, misdiagnosis, and multiorgan awareness. Heart Failure Reviews, 27(3), 785-793. https://doi.org/10.1007/s10741-021-10080-2 |
8 Monographie d'AMVUTTRA®. Alnylam Netherlands B.V. 12 dec 2025 |
9 Monographie d'AMVUTTRA®. Alnylam Netherlands B.V. 12 dec 2025 |
10 Monographie d'AMVUTTRA®. Alnylam Netherlands B.V. 12 dec 2025 |
11 Monographie d'AMVUTTRA®. Alnylam Netherlands B.V. 12 dec 2025 |
12 Elbashir, S. M., Harborth, J., Lendeckel, W., Yalcin, A., Weber, K. et Tuschl, T. (2001). Duplexes of 21-nucleotide RNAs mediate RNA interference in cultured mammalian cells. Nature, 411(6836), 494-498. https://doi.org/10.1038/35078107 |
13 Zamore P. D. (2006). RNA interference: big applause for silencing in Stockholm. Cell, 127(6), 1083-1086. https://doi.org/10.1016/j.cell.2006.12.001 |
14 Elbashir, S. M., Harborth, J., Lendeckel, W., Yalcin, A., Weber, K. et Tuschl, T. (2001). Duplexes of 21-nucleotide RNAs mediate RNA interference in cultured mammalian cells. Nature, 411(6836), 494-498. https://doi.org/10.1038/35078107 |
AMV-CAN-00091 Dec 2025
SOURCE Alnylam Pharmaceuticals, Inc.

Personne-ressource pour les médias : Proof Strategies, Alison O'Mahony, 416-912-8138
Partager cet article