MONTRÉAL, le 11 sept. 2015 /CNW Telbec/ - Des proches du blogueur Raif Badawi, dont sa femme Ensaf Haidar, ont lancé la Fondation Raif Badawi pour la liberté. La Fondation, inaugurée en l'honneur du blogueur emprisonné depuis juin 2012, condamné à 1 000 coups de fouet et accusé d'apostasie et d'insulte à l'Islam, a pour objectif de valoriser l'éducation à la liberté de presse et à la liberté d'expression.
L'annonce a été faite coup sur coup en Allemagne et à Montréal. La présidente de la Fondation, Ensaf Haidar, se trouvait à Berlin pour rencontrer plusieurs dignitaires et demander leur appui en vue de la libération de son mari. « Je suis très émue par le nombre d'appuis récoltés à travers le monde pour soutenir la Fondation Raif Badawi pour la liberté. Cela en justifie, d'après moi, sa pertinence et sa nécessité », a soutenu Madame Haidar. « La mission de la Fondation est le prolongement et l'incarnation des valeurs de Raif, lequel serait très heureux de constater à quel point son combat est partagé par tant de personnes dans le monde », a poursuivi la présidente de la Fondation. Mentionnons d'ailleurs que Raif Badawi sera président honoraire de la Fondation.
La Fondation Raif Badawi pour la liberté organisera des ateliers, conférences, séminaires et colloques pour soutenir la recherche fondamentale effectuée par des chercheurs et des professeurs d'université. Elle entretiendra également des liens au niveau international pour coopérer avec des institutions étatiques et des organisations de la société civile afin de communiquer les résultats de recherche au plus grand nombre. « L'idée est de créer une plate-forme ouverte dans le monde arabe à l'intention des journalistes, et particulièrement des blogueurs, afin qu'ils aient accès à des outils pertinents et utiles à leur travail, voire à la simple émergence de ces métiers dans leur pays », affirme Evelyne Abitbol, directrice générale et co-fondatrice de la Fondation. « Nous souhaitons travailler dans le respect des différences étatiques et des cultures. C'est pour cela que nous avons créé un comité aviseur composé d'intellectuels, d'essayistes, d'écrivains et de journalistes provenant des quatre coins de la planète », poursuit madame Abitbol.
Appel aux partis politiques fédéraux
La directrice générale de la Fondation a également profité de l'occasion pour interpeller les partis politiques fédéraux dans le cadre des élections fédérales canadiennes. « Aujourd'hui, j'interpelle directement Justin Trudeau, Thomas Mulcair, Gilles Duceppe, Elizabeth May et Stephen Harper et les invite à prendre position en faveur des droits des blogueurs et des journalistes emprisonnés pour avoir exercé leur métier. Je les invite à s'engager clairement pour la liberté de presse et à proposer des mesures concrètes pour la libération du blogueur Raif Badawi », a sommé madame Abitbol.
Du même souffle, elle lance un appel au public pour soutenir la Fondation. « Cette fondation appartient à tous, et c'est en ce sens que nous avons lancé une campagne de financement », conclut la directrice générale de la Fondation.
Structure juridique
La création juridique de la Fondation a pour sa part été assurée par les avocats de la Clinique juridique Juripop. « C'est un immense honneur de contribuer à l'émergence de cette initiative hautement nécessaire. Le droit fondamental à la défense de sa cause et l'émergence du débat public font partie des valeurs fondamentales de Juripop », a déclaré Me Marc-Antoine Cloutier, président de l'organisme. « Raif Badawi est en prison pour ses idées, et il s'agit là d'un accroc impardonnable à ce principe démocratique », termine Me Cloutier.
Le site web de la Fondation a été lancé dès la fin de la conférence de presse de Montréal. Pour en savoir plus : www.fondationraifbadawi.org.
SOURCE Fondation Raif Badawi pour la liberté

Alexandre Banville, Coopérative Belvédère communication, 514 772-2984, [email protected]
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