40e Congrès de l'Association des économistes québécois - Les rendements se construisent sur le long terme, l'évolution de la finance va dépendre des talents et des comportements

MONTRÉAL, le 22 mai 2015 /CNW Telbec/ - Alors que le secteur financier est en pleine transition et cherche des moyens de se restructurer, la seconde journée du congrès de l'Association des économistes québécois s'est concentrée sur le professionnel de la gestion financière et sur les nouvelles règles d'évaluation de sa performance. « Les thèmes de la finance comportementale et de la psychologie en économie sont maintenant inclus dans les stratégies des organisations et des décideurs les plus proactifs et les plus audacieux. Les régulateurs ont aussi tout intérêt à affiner leurs approches en les considérant » a mentionné Denis Durand, président de l'Association des économistes québécois.

Le professionnel de la finance : l'actif n^o1
Il est de plus en plus évident que les nouvelles exigences du marché et l'impératif d'assurer la stabilité des systèmes et des institutions financières vont accroître les efforts de gestion de manière considérable. Dans ce contexte, les transformations des modèles de gouvernance et des modèles d'affaires devront être appuyées par une approche proactive en matière de gestion des ressources humaines et en acquisition de talents. « Les conférenciers ont décrit les principaux piliers de la performance de l'industrie : entre les incertitudes de la globalisation, l'ajustement continu des produits financiers et la transformation précipitée des organisations, nous retenons que le professionnel de la finance, restant mandaté pour performer, doit être pleinement accompagné » a mentionné M. Durand.

La réglementation financière : entre la nécessité et les effets pervers de sa complexité 
Alors que le Canada a fait bonne figure relativement à la gestion de la crise financière de 2008, le besoin de poursuivre les réformes demeure entier : la globalisation continue d'alimenter une instabilité latente des systèmes financiers. Les organisations internationales coopèrent, néanmoins les instances canadiennes utilisent également des moyens qui leurs sont propres. L'Association des économistes québécois a ainsi accueilli aujourd'hui les représentants du Bureau du surintendant des institutions financières, du Ministère des Finances du Canada et de l'Autorité des marchés financiers. Si la réglementation vise la capacité du système à atténuer les risques et à absorber les chocs, les effets de la réglementation sur les coûts de transaction et sur l'offre de liquidités, ainsi que les risques d'une réglementation trop centralisée, ont été soulevés.

Rationalité : être ou ne pas être
Richard H. Thaler, professeur distingué d'économie et des sciences du comportement à l'Université de Chicago, a présenté ce midi ses derniers travaux, déboulonnant le principe de rationalité traditionnellement utilisé dans les modèles économiques et forçant l'analyse sur le caractère  justement irrationnel des décisions économiques. « Ce congrès ne pouvait pas mieux se clôturer que sur les travaux de M. Thaler. Il a ouvert les congressistes sur un immense champs de réflexion et les décideurs, en particulier ceux du secteur financier, savent à quel point les comportements sont au cœur de n'importe quel arbitrage » a conclu M. Durand.

À propos de l'Association des économistes québécois
L'Association des économistes québécois est une association professionnelle à but non lucratif fondée en 1975 dans le but de répondre aux besoins et aux intérêts des économistes œuvrant dans divers secteurs d'activités au Québec : entreprise privée, secteur public, milieux syndicaux, associations sectorielles, monde universitaire, etc.  Par son congrès annuel, les sondages réalisés auprès de ses membres et ses autres activités, l'Association veut contribuer à la diffusion du savoir économique auprès du public. L'Association se donne aussi comme objectif d'intervenir de façon crédible et impartiale sur les enjeux économiques qui confrontent la société québécoise. www.economistesquebecois.com.

SOURCE Association des économistes québécois (ASDEQ)

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