L'ADIGECS sonne la fin de la récréation

LONGUEUIL, QC, le 26 oct. /CNW Telbec/ - À la suite d'une session de travail, les membres du Conseil général et du Conseil d'administration de l'Association des directeurs généraux des commissions scolaires du Québec (ADIGECS) réfutent avec vigueur les récents propos de la présidente de la Fédération québécoise des directeurs et directrices d'établissement d'enseignement (FQDE), madame Chantal Longpré, concernant la présumée lourdeur de l'exercice des fonctions des directions d'établissement. Pour l'ADIGECS, il est temps de sonner la fin de la récréation et de se concentrer sur les vrais enjeux de la formation des élèves jeunes et adultes.

Pour le président de l'ADIGECS, monsieur Serge Pelletier, ces propos faisaient suite à une parodie d'opération de consultation des membres de la FQDE, alors que seulement 4 % d'entre eux (moins d'une centaine sur près de 2 400 membres) ont participé à l'exercice complet de consultation. L'ADIGECS dénonce ce simulacre d'enquête qui jette le discrédit sur le personnel cadre oeuvrant dans les services et à la direction générale des commissions scolaires, tout en dénigrant leurs responsabilités et en écorchant au passage même les membres de la FQDE, des gestionnaires estimés du réseau scolaire québécois.

Selon l'ADIGECS, les propos tenus par la présidente de la FQDE témoigne d'un manque de respect inacceptable envers le personnel cadre avec lequel les directions d'établissement travaillent en partenariat au quotidien. L'ADIGECS considère aussi la récente opération médiatique menée par la FQDE comme intempestive et méprisante même pour ses propres membres. Elle y voit une mascarade liée à la poursuite d'objectifs purement corporatistes, une intervention qui mine la crédibilité de tous les gestionnaires du système scolaire, à commencer par les directions d'établissement.

Au contraire, l'ADIGECS considère les directeurs et les directrices des établissements d'enseignement comme des gestionnaires responsables à la fois des ressources éducatives, humaines, matérielles et financières de leurs milieux. Elle reconnaît que leurs fonctions sont complexes et exigeantes. De ce fait, l'ADIGECS ne tend aucunement à minimiser l'importance de leur rôle dans le système scolaire.

L'ADIGECS rappelle que l'éducation est un service public qui nécessite transparence et reddition de comptes tant auprès des partenaires du réseau, incluant le gouvernement, qu'auprès des citoyens qui n'en exigent pas moins à juste titre. Dans ce contexte, l'ADIGECS reconnaît que les pratiques et les procédures liées à la planification, la consultation, la mise en place de plans d'action, l'évaluation et le contrôle sont lourdes et exigeantes, mais qu'elles représentent des exigences fondamentales de gestion dans une tâche que les directions d'établissement ont choisie.

Pour l'ADIGECS, le défi ne consiste pas à dénigrer, mais plutôt à valoriser le travail de tous les partenaires du réseau éducatif, en reconnaissant leur jugement en matière de priorisation des interventions de gestion et de mise en place d'ajustements stratégiques, au besoin. Cela exige, de la part de tous, des compétences élevées et un grand respect des rôles et des fonctions des collègues qui travaillent à l'atteinte des mêmes objectifs.

Le milieu scolaire a besoin de concertation pour assurer la réussite des élèves jeunes et adultes, et non d'une confrontation stérile sur la base de données aléatoires et manipulées pour servir quelque intérêt corporatiste égoïste. Le dénigrement des autres n'élève pas le débat et n'améliore pas la qualité des services que chaque commission scolaire et établissement doit offrir. Pour cette raison, l'ADIGECS demande à la FQDE d'honorer son engagement, maintes fois réitéré, de collaborer concrètement avec l'ensemble des partenaires du réseau éducatif québécois.

Renseignements: Serge Pelletier, directeur général, Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs, Président de l'ADIGECS, [phone]