Budget 2012 - RESAM préoccupé du sort de la forêt privée

QUÉBEC, le 23 nov. 2012 /CNW Telbec/ - Monsieur Rénald Bernier, président du Regroupement des sociétés d'aménagement forestier du Québec (RESAM), accueille avec inquiétude le budget 2012 du Gouvernement du Québec. «Nous savons maintenant que les 235 M$ promis en campagne électorale pour la réalisation des travaux sylvicoles ne seront pas au rendez-vous.  Nous sommes inquiets quant à la poursuite du programme d'investissement sylvicole et du programme de mise en valeur de la forêt privée en observant l'importance des coupures faites dans le budget du ministère des Ressources naturelles» admet-il.

Selon Monsieur Bernier, «l'absence de précisions sur la reconduction du programme d'investissement sylvicole laisse craindre une diminution des sommes disponibles à l'aménagement des forêts privées de l'ordre de 20% par rapport à l'année dernière, une situation qui serait inacceptable pour les régions du Québec».

RESAM demeure optimiste toutefois.  «En forêt privée, chaque dollar investi par l'état amène un investissement direct par le propriétaire et par l'industrie.  Chaque dollar investi à l'aide des programmes permet de générer trois autres dollars d'activités chez les groupements forestiers.  Comment pourrait-on justifier l'abandon d'un outil de création de richesse qui a fait ses preuves depuis quarante ans?» affirme Monsieur Bernier.

Selon son président, «RESAM croit toujours que le secteur forestier et particulièrement celui de la forêt privée, sont des secteurs d'avenir qui contribuent au développement de la société québécoise.»  Il met toutefois en garde les décideurs face aux dangers qui guettent la forêt privée: «si les programmes ne sont pas au rendez-vous, on laissera les travailleurs sylvicoles à leur propre sort en plus de gaspiller tout le travail réalisé par les partenaires de la forêt privée depuis cinq ans» affirme-t-il.

Rappelons que les producteurs forestiers subissent les effets de la crise forestière depuis plus de 6 ans.  Ils ont vu fondre leur marché pour la vente de bois de 50% durant cette période. «Les groupements forestiers contribuent largement en termes de création de richesse en région.  Depuis six ans, nous agissons comme dernier rempart pour l'emploi dans nos communautés. Avec un contexte économique encore très défavorable, il est impensable de croire que nous pourrons continuer à garder le fort si l'État se désengage», renchérit Rénald Bernier.

Malgré tout, RESAM ne baisse pas les bras.  «Nous continuerons de travailler avec le ministère des Ressources naturelles afin de trouver des solutions créatives qui maintiendront les investissements sylvicoles sur le terrain car il en va de la santé de nos régions», conclut Rénald Bernier.

SOURCE : REGROUPEMENT DES SOCIETES D'AMENAGEMENT FORESTIER DU QUEBEC (RESAM)

Marc Beaudoin, ing.f. M.Sc.
Directeur général
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