Accès aux soins d'hygiène dentaire - Les conditions sont réunies pour que le gouvernement passe aux actes

MONTRÉAL, le 6 juin 2018 /CNW Telbec/ - Pour une meilleure efficience dans le domaine de la santé, le gouvernement prône depuis plusieurs années l'emploi « du bon professionnel, au bon endroit et au meilleur coût. » Le Gouvernement ratera-t-il la cible qu'il s'est lui-même fixé comme modèle de gouvernance en santé ?

C'est la question que pose la présidente de l'Ordre des hygiénistes dentaires du Québec (OHDQ), madame Diane Duval à la suite du refus du gouvernement libéral d'accepter de débattre de la motion, déposée hier à l'Assemblée nationale par Québec solidaire, appuyée par le Parti Québécois, portant sur le dossier de l'autonomie des hygiénistes dentaires et l'accès élargi aux soins préventifs pour la population.

« Pourtant les conditions sont réunies pour procéder à la modernisation qui s'impose au Code des professions car le gouvernement détient à la fois un consensus entre l'Ordre des dentistes et l'Ordre des hygiénistes dentaires et une recommandation favorable en ce sens de l'Office des professions du Québec », de mentionner madame Duval.

Depuis 2003, le Gouvernement s'est engagé dans la modernisation des champs de pratique des professionnels de la santé par une reconnaissance légale de leur pleine compétence et d'une plus grande autonomie professionnelle, au nom notamment d'une meilleure accessibilité aux soins et aux services offerts par des professionnels hautement qualifiés. À ce jour, cette modernisation exclut les professions du domaine buccodentaire. Le statu quo maintient ainsi les hygiénistes dentaires dans une position de subordination face à un autre professionnel, une situation unique et incongrue chez les professionnels de la santé. Ce retard de 15 ans à moderniser les professions du domaine buccodentaire cause un tort irréparable aux plus vulnérables de la société québécoise, seule population au Canada à subir ce préjudice.

Rappelons que la santé buccodentaire des Québécois(es) est la pire de toutes les populations du Canada. « Les plus vulnérables de notre société sont les premières victimes du retard que le Québec accuse dans ce domaine », a ajouté la présidente de l'Ordre.

L'adoption d'un projet de loi accordant l'autonomie professionnelle aux hygiénistes dentaires pour les activités spécifiques de leur champ d'expertise aura des répercussions tangibles et positives pour l'ensemble de la population car cela permettra d'offrir des services à domicile, dans les établissements de personnes âgées ou handicapées ou en régions rurales moins bien desservies, et ce, à un coût plus accessible pour 43 % de la population qui ne peuvent pas défrayer les coûts de consultation annuelle en cabinet dentaire.

De plus des études récentes démontrent que l'évaluation du risque de détérioration de la santé buccodentaire et la prise en charge des soins périodiques par un hygiéniste dentaire s'avèrent le modèle le plus efficace et efficient pour améliorer et préserver la santé buccodentaire, voire même la santé générale de la population, particulièrement pour les personnes âgées.

Pour que cesse la situation actuelle qui pénalise la société québécoise, l'OHDQ interpelle le Premier ministre du Québec, monsieur Philippe Couillard, afin qu'il exerce toute son autorité en priorisant le dépôt d'un projet de loi d'ici la fin de la présente session parlementaire visant la modernisation de la pratique de la profession d'hygiéniste dentaire. Ainsi, les Québécoises et les Québécois sauront si tous les parlementaires passent de la parole aux actes et travaillent réellement à l'amélioration de la santé buccodentaire de la population. »

Le public est favorable aux hygiénistes dentaires
Selon une enquête de la firme Léger, réalisée du 29 mars au 2 avril 2018 auprès de 1 005 répondants, les hygiénistes dentaires bénéficient d'une importante marque de confiance de la part de la population puisque 97 % des répondants s'estiment satisfaits, dont deux Québécois sur trois se disent très satisfaits, des services rendus par les hygiénistes dentaires.

Toujours selon ce même sondage, 94 % des répondants accepteraient d'être référés à un autre professionnel de la santé sur recommandation d'un hygiéniste dentaire autonome.

À propos de l'Ordre des hygiénistes dentaires du Québec
L'Ordre des hygiénistes dentaires du Québec, compte plus de 6 500 membres, assure la protection du public en surveillant l'exercice de la profession. L'Ordre favorise le développement professionnel des hygiénistes dentaires en matière de prévention et d'éducation et encourage l'atteinte de l'excellence dans l'exercice de la profession. L'Ordre assure le respect de normes élevées en matière d'exercice et d'éthique professionnelle pour ses membres, contribuant sans cesse à l'amélioration de la santé buccodentaire des Québécois.

SOURCE Ordre des hygiénistes dentaires du Québec

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