Politique nationale de lutte contre l'itinérance - Itinérance, pauvreté et exclusion : même combat
Nouvelles fournies par
ORDRE DES TRAVAILLEURS SOCIAUX ET DES THERAPEUTES CONJUGAUX ET FAMILIAUX DU QUEBEC27 févr, 2014, 16:16 ET
MONTRÉAL, le 27 févr. 2014 /CNW Telbec/ - Par la voix de son président, M. Claude Leblond, T.S., l'Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (OTSTCFQ) réagi favorablement à la Politique nationale de lutte contre l'itinérance annoncée par la ministre déléguée aux Services sociaux et à la Protection de la jeunesse, Mme Véronique Hivon. « Bien qu'il soit trop tôt pour juger des mesures concrètes qui découleront de cette politique, nous sommes satisfaits d'entendre la ministre affirmer que dorénavant l'itinérance ne sera plus considérée comme une fatalité, mais plutôt comme une situation qui heurte de plein front nos valeurs de dignité, d'équité et de justice sociale ».
L'itinérance, l'ultime exclusion
Au Québec comme ailleurs, le visage de l'itinérance change et le phénomène s'étend maintenant aux banlieues, aux régions. De plus en plus de jeunes, de femmes, d'immigrants et d'autochtones vivent dans la rue. D'un point de vue social, l'itinérance constitue la somme de toutes les exclusions; elle constitue, en fait, l'ultime exclusion. « Nous souhaitons que la mise en œuvre de cette politique se fasse en concertation avec les organismes communautaires qui sont sur le terrain et effectuent déjà un travail remarquable malgré de modestes ressources. Nous rappelons cependant au gouvernement que la lutte contre l'itinérance doit se faire de pair avec la lutte contre la pauvreté et l'exclusion. L'un ne va pas sans l'autre » ajoute M. Leblond.
La santé mentale, un vecteur incontournable
Des recherches récentes établissent un lien étroit entre le statut socio-économique des personnes et la santé mentale. Ainsi, les personnes qui vivent dans des conditions désavantageuses au plan social et économique sont plus susceptibles de vivre des problèmes de santé mentale. « La dégradation des conditions de vie, la désorganisation, peuvent avoir des impacts sur la santé mentale de certaines personnes et les entraîner dans une spirale pouvant les mener directement à la rue. Pourtant, au Québec, le traitement des problèmes de santé mentale est essentiellement abordé dans une perspective biomédicale et psychologique. Pour agir sur la santé mentale des personnes et des populations, il importe non seulement d'agir sur les déterminants physiques, physiologiques et psychologiques, mais également sur les déterminants sociaux de la santé, c'est-à-dire, les facteurs qui configurent la santé tels que le statut social, le revenu, les conditions de vie et de travail, le réseau familial et social ainsi que le soutien communautaire ».
Les travailleurs sociaux : des partenaires incontournables
En guise de conclusion, M. Leblond offre à l'État tout l'appui et toute la collaboration des travailleurs sociaux pour la mise en œuvre de la politique de lutte contre l'itinérance. « Il a toujours été clair pour nous que les personnes itinérantes sont des humains, avant tout ».
SOURCE : ORDRE DES TRAVAILLEURS SOCIAUX ET DES THERAPEUTES CONJUGAUX ET FAMILIAUX DU QUEBEC
Luc Trottier
Directeur des communications
514 943-1435
Partager cet article