Inquiets par le manque de stratégies concrètes pour assurer le bien-être émotionnel et relationnel des élèves et du personnel enseignant dans le cadre du retour à l'école - Des experts en éducation et en santé mentale se regroupent pour mener un laboratoire de recherche pour aider les enfants, leurs parents et les intervenants en milieu scolaire à prévenir les impacts d'une pandémie sur la santé mentale English
MONTRÉAL, le 7 mai 2020 /CNW Telbec/ - À l'aube du retour à l'école pour les élèves du primaire, un collectif d'experts en éducation et en santé mentale a été créé afin de développer une boîte à outils destinée au personnel scolaire et aux parents pour mieux accompagner les jeunes dans leurs besoins émotionnels et relationnels en contexte de pandémie dans les écoles et les services de garde en milieu scolaire. Sous la coordination de la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais et en collaboration avec le Comité québécois pour les jeunes en difficulté de comportement (CQJDC), le groupe misera sur l'importance des relations saines dans un contexte d'isolement et de distanciation sociale.
« Les données de notre récent sondage ont fait réagir la communauté scientifique et les communautés de pratique, a expliqué le président fondateur de la Fondation, Jasmin Roy. Nous avons décidé de nous allier afin de mettre en place un groupe de spécialistes qui uniront leurs forces pour créer des outils de référence qui pourront être utilisés lors d'une crise de santé publique. Je suis particulièrement touché de voir que des sommités souhaitent nous aider à relever ce défi, qui pourrait devenir plus qu'une conséquence de la COVID-19, voire une pandémie psychologique. »
Le collectif développera des stratégies d'intervention positives en lien avec les mesures mises en place par la santé publique. Des stratégies concernant la régulation émotionnelle, l'anxiété, le stress, l'angoisse occuperont une place prépondérante pour favoriser la résilience des jeunes. Avant l'annonce du retour à l'école du gouvernement Legault, le sondage CROP-Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais révélait que 67 % des parents et 46 % de leurs enfants ont dit souffrir d'anxiété quant au retour en classe.
Les objectifs poursuivis par le groupe reposent sur une volonté d'intervenir auprès des élèves du préscolaire, du primaire et du secondaire afin d'identifier les jeunes en situation de vulnérabilité, par la communication non verbale entre autres. Une étude sur l'impact de la boîte à outils à court, moyen et long terme en lien avec les directives prônées par la santé publique dans les milieux scolaires sera également réalisée.
Sous la coordination de la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais, le collectif comptera parmi ses experts :
- Des membres du Comité québécois pour les jeunes en difficulté de comportement (CQJDC) :
- Julie Beaulieu, professeure en adaptation scolaire et sociale à l'Université du Québec à Rimouski (Campus de Lévis) et présidente du CQJDC.
- Caroline Couture, professeure au département de psychoéducation à l'Université du Québec à Trois-Rivières.
- Claire Baudry, professeure agrégée au département de psychoéducation à l'Université du Québec à Trois-Rivières.
- Nancy Gaudreau, professeure titulaire en psychopédagogie et adaptation scolaire à l'Université Laval.
- Évelyne Touchette, professeure au département de psychoéducation à l'Université du Québec à Trois-Rivières.
- Line Massé, professeure titulaire au département de psychoéducation à l'Université du Québec à Trois-Rivières.
- Camil Sanfaçon, concepteur du Programme d'animation et de formation pour les enseignants (PAFE) et ancien président du CQJDC.
- Isabelle Archambault, titulaire de la Chaire du Canada sur l'école, le bien-être et la réussite éducative des enfants, cotitulaire de la Chaire McConnell-UdeM en mobilisation des connaissances jeunesse et professeure à l'école de psychoéducation de l'Université de Montréal, et chercheuse à l'Institut universitaire Jeunes en difficulté du CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal.
- Véronique Dupéré, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la transition à l'âge adulte, cotitulaire de la Chaire McConnell-UdM en mobilisation des connaissances jeunesse, et professeure à l'école de psychoéducation de l'Université de Montréal. Chercheuse à l'Institut de recherche en santé publique de l'Université de Montréal et à l'Institut universitaire Jeunes en difficulté du CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal.
- Julie Lane, professeure spécialisée en transfert des connaissances et implantation de programmes probants au département d'études sur l'adaptation scolaire et sociale de l'Université de Sherbrooke, et directrice du Centre RBC d'expertise universitaire en santé mentale.
- Pierrich Plusquellec, directeur du Centre d'études en sciences de la communication non verbale, professeur à l'école de Psychoéducation de l'Université de Montréal.
- Kristel Tardif-Grenier, professeure au Département de psychoéducation et de psychologie de l'Université du Québec en Outaouais et chercheuse à l'Institut universitaire Jeunes en difficulté du CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal.
- Catherine Raymond, doctorante dont la recherche porte sur l'impact de l'exposition à un environnement adverse durant l'enfance sur le système physiologique de stress ainsi que sur les fonctions cognitives à l'âge adulte, à l'Université de Montréal.
- Vincent Domon-Archambault, psychologue au Programme Jeunesse du CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal.
- Josée Lavigueur, éducatrice physique et conférencière.
Des fascicules, des dessins et des vidéos seront disponibles sur les sites Internet respectifs des membres du collectif en prévision de la rentrée de septembre, incluant un programme d'activités physiques en lien avec les stratégies de résilience. Une offre de formation sera également offerte par le CQJDC pour assurer le succès de l'implantation de la boîte à outils dans les milieux qui en feront la demande dès le mois d'août.
« Nous voulons briser le sentiment de solitude créé pendant la pandémie par l'entraide, l'écoute, l'accompagnement, l'empathie et la confiance auprès des jeunes, des intervenants scolaires et des parents », a précisé Julie Beaulieu, présidente du CQJDC.
L'engagement de tous les participants au collectif est bénévole. La Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais compte sur les dons de généreux donateurs pour financer cette initiative. Il est possible de faire une contribution via le site de la Fondation.
La Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais
Créée en 2010, la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais est un organisme de bienfaisance et communautaire dont la mission consiste à créer des milieux positifs et bienveillants en cohérence avec les objectifs (SDG) fixés par les Nations Unies. La Fondation sensibilise, éduque, soutient et contribue à la recherche de solutions durables aux problèmes de violence, de discrimination et d'intimidation dans tous les milieux de vie qu'ils soient éducatifs, au travail et dans tous les environnements de nos aînés. L'adoption de saines habitudes de vie émotionnelles et relationnelles figure au cœur de son approche qui a pour but de favoriser l'inclusion de tous et de prévenir les problèmes de santé mentale tant au Canada que partout ailleurs dans le monde. Jasmin Roy et Sophie Desmarais, marraine de la Fondation, sont désormais inscrits auprès des Nations Unies comme représentants de la société civile ECOSOC.
les jeunes en difficulté de comportement (CQJDC)
Fondé en 1994, le CQJDC est un organisme de bienfaisance et communautaire qui a pour but de favoriser le bien-être des jeunes qui vivent des difficultés sociales, émotives et comportementales et de faire progresser la qualité des services éducatifs qui leur sont offerts. Pour remplir sa mission, le CQJDC vise les objectifs suivants : (1) informer, sensibiliser et outiller les intervenants qui œuvrent auprès des jeunes qui vivent des difficultés d'ordre social, émotif et comportemental; (2) soutenir les actions pour aider ces jeunes à mieux s'adapter à leur vie sociale et scolaire; (3) promouvoir la recherche et encourager le transfert des connaissances de pointe notamment celles concernant les pratiques efficaces auprès de ces jeunes; (4) favoriser les échanges et la collaboration entre chercheurs et praticiens des milieux scolaires, de la santé et des services sociaux; (5) agir auprès des autorités concernées afin de défendre la qualité des services éducatifs auxquels ces jeunes ont droit et d'en favoriser le développement. Pour en connaitre davantage sur le CQJDC : www.cqjdc.org.
SOURCE Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais
Raphaël Rochette, [email protected], +1 514-923-9092 ; Valéry Chartrand, [email protected], +1 514-909-8004
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