Contenants potentiellement porteurs de salmonelle, de norovirus et de Cyclospora : une nouvelle étude révèle un risque probable de contamination English
GUELPH, ON, le 10 oct. 2013 /CNW/ - Une nouvelle étude montre que les contenants de plastique réutilisables (CPR) qui servent à acheminer les fruits et légumes d'un océan à l'autre présentent un risque potentiel de contamination.
Menée par un chercheur de l'Université de Guelph, l'étude met en garde contre la possibilité d'une contamination. Keith Warriner, auteur de l'étude, en résume ici le résultat le plus probant : « Les CPR, censés répondre aux normes sanitaires les plus strictes, ne sont pas aussi propres qu'on pourrait le croire. En fait de sécurité alimentaire, ils peuvent transmettre des pathogènes tels que la salmonelle, le norovirus et les infections à Cyclospora et contaminer les produits ».
Keith Warriner, qui agit également à titre de coresponsable du programme de sécurité alimentaire et d'assurance qualité de l'Université de Guelph, précise que, « en plus des agents pathogènes humains, les CPR peuvent transmettre des agents pathogènes végétaux, notamment l'Erwinia, les Pseudomonas, les Xanthomonas et les ascomycètes, qui entraînent la détérioration prématurée des aliments. »
Au Canada, certains commerces de détail exigent des fermes qu'elles acheminent les fruits et légumes dans des CPR. Les fermes assument les frais de location et d'entretien des contenants, qui retournent aux États-Unis pour leur conditionnement après la livraison des aliments. Par exemple, les CPR utilisés en Ontario sont conditionnés à Chicago.
Dans le cadre de son étude, Keith Warriner a évalué l'état sanitaire des contenants des fermes de l'Ontario et du Québec, à l'aide d'inspections visuelles et de tests d'adénosine phosphate résiduelle (ATP). Il a également mesuré la teneur en contaminants microbiens en faisant le décompte des bactéries aérobies. Les tests dépistaient la présence de contaminants fécaux, en particulier les entérobactériacées et les coliformes. Au total, 64 % des CPR ne répondaient pas aux normes sanitaires, et 56 % ont révélé un compte de bactéries aérobies supérieur au compte réglementaire. Les contenants ont été échantillonnés à leur livraison, c'est-à-dire avant qu'ils n'entrent en contact avec les contaminants de la ferme.
« Les résultats confirment un risque potentiel de contamination, soutient Keith Warriner. Les CPR utilisés pour le transport des aliments peuvent mener droit au désastre. C'est pourquoi l'étude recommande la rectification de la méthode de décontamination des CPR afin de prévenir toute transmission d'agents pathogènes humains. »
Les résultats laissent entrevoir une variation importante de l'état sanitaire des CPR. Lors de la cueillette de données, l'inspection visuelle des CPR a révélé qu'une partie des contenants étaient sales ou endommagés, ou qu'ils portaient de vieilles étiquettes. Pourquoi? On l'ignore, mais l'inefficacité du processus de nettoyage et du transport entre les fermes et les stations de conditionnement des États-Unis explique en partie les problèmes sanitaires observés.
L'étude constitue une réponse aux préoccupations des producteurs maraîchers, obligés en quelque sorte d'utiliser les CPR plutôt que les habituels emballages de carton ondulé pour le transport de leurs fruits et légumes.
« Nous avons entendu des commentaires venant des producteurs maraîchers, selon lesquels les CPR arrivaient sales aux fermes, témoigne André Plante, directeur général de l'Association des producteurs maraîchers du Québec. Au nom de la sécurité alimentaire des Canadiens et Canadiennes, le transport des aliments doit se faire dans des emballages propres, qu'il s'agisse de carton ou de plastique. »
À propos de la préférence qu'ont certains services d'emballage et commerces de détail pour le cartonnage ondulé, le président et directeur général de la World Containerboard Organization, Mike Harwood, croit que « les détaillants aiment présenter les fruits et légumes dans des emballages de carton ondulé, car il s'agit d'un produit naturel, composé de fibres de bois renouvelables, qui participe à l'économie durable. Des sociétés remarquables comme Costco, Publix et Whole Foods croient que les boîtes de carton ondulé, grâce à l'esthétisme de leurs imprimés publicitaires, propulsent les ventes de produits frais. »
À propos de l'étude
Keith Warriner, professeur du programme de sécurité alimentaire et d'assurance qualité de l'Université de Guelph, s'est donné pour mandat d'évaluer la conformité aux normes microbiologiques des CPR utilisés par les stations d'emballage de produits frais. Pour chaque installation du Québec et de l'Ontario, l'équipe mesurait un échantillon aléatoire de dix CPR.
Grâce aux tests d'adénosine phosphate résiduelle (ATP) et aux analyses microbiologiques, on a déterminé l'état sanitaire des CPR : la mesure des ATP a permis d'estimer le nombre de cellules viables présentes sur les surfaces des CPR. La grille d'analyse reprenait les normes de salubrité des surfaces en contact avec les aliments en vigueur dans l'industrie agroalimentaire. Une marge de 20 % d'échec aux tests de salubrité est jugée acceptable. Les contenants étaient échantillonnés à leur arrivée à la ferme. Ils étaient donc exempts de tout contaminant de la station d'emballage.
SOURCE : Canadian Corrugated Containerboard Association
Personne-ressource :
Nic Canning
Smithcom
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