Syndicat des travailleurs de Shell en commission parlementaire - La sécurité
énergétique du Québec commande que les trois raffineries demeurent
opérationnelles
MONTRÉAL, le 19 oct. /CNW Telbec/ - Témoignant cet après-midi devant la commission parlementaire de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles, le Syndicat des travailleurs de Shell, Section locale 121 du SCEP-FTQ, va presser le gouvernement de ne pas autoriser la démolition de la raffinerie Shell de Montréal-Est au nom des emplois et de la sécurité énergétique du Québec.
Comme l'a déclaré le président du Syndicat, M. Jean-Claude Rocheleau : « Avec les trois raffineries en opération, le Québec produit l'équivalent ou un peu plus que ce qu'il consomme en produits pétroliers. Permettre la démolition de la raffinerie, c'est poser un geste irréversible, plaçant le Québec en situation de dépendance face aux importations de produits raffinés. Des produits hautement volatils, qui devraient transiter sur le fleuve St-Laurent, à raison de quelque 200 bateaux par année avec tous les risques notamment environnementaux que cela comporte. »
Dans son mémoire, le Syndicat souligne que la sécurité énergétique doit se concevoir à long terme et qu'il faut absolument miser sur les formidables avantages géopolitiques dont dispose le Québec qui, grâce à ses trois raffineries, serait, en cas de difficultés, conflits ou autres, totalement autosuffisant en raffinant le brut de l'Ouest canadien.
« En permettant la démolition de la raffinerie, le gouvernement se trouverait à priver le Québec de 30 % de sa capacité de raffinage au nom des intérêts corporatistes de courte vue d'une multinationale, a ajouté M. Rocheleau. Nous considérons qu'il est essentiel que les parlementaires comprennent bien tous les risques liés à la dépendance énergétique, au transport de produits raffinés par bateaux, à leur conformité aux normes ainsi que l'impact sur l'économie. Nous avons aussi tenu à dénoncer la façon dont Shell semble vouloir se soustraire à ses obligations de décontamination des terrains.
Rappelons que, depuis l'annonce en janvier 2010 par Shell de son intention de transformer la raffinerie en terminal, le Syndicat a multiplié les démarches en vue d'amener Shell à la vendre. Sept arguments soutiennent la position du Syndicat : 1- la raffinerie est rentable, 2- elle prend avantage d'un marché privilégié, 3- elle génère 800 emplois directs et 3 500 emplois indirects, 4- elle génère des retombées économiques de 240 M$ par an, 5- la raffinerie correspond aux standards de productivité et aux normes environnementales, 6- sa fermeture risque fort de provoquer celle de Suncor et 7- la fin de la grappe industrielle de la pétrochimie.
Renseignements: Renseignements:
Source : | Section locale 121 du SCEP-FTQ |
Renseignements : | Catherine Escojido, cellulaire, 514 927-8807 |
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