Stratégie des partenariats de lutte contre l'itinérance - La ministre Charlebois confirme son abandon de l'approche québécoise en matière de lutte contre l'itinérance
QUÉBEC, le 19 mars 2015 /CNW Telbec/ - À la suite des demandes répétées de l'opposition officielle, la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse et à la Santé publique, Lucie Charlebois, a finalement rendu publique, ce matin, l'entente de principe qu'elle a signée avec le gouvernement fédéral concernant la lutte contre l'itinérance. Cependant, comme l'a constaté le député de Rosemont et porte-parole de l'opposition officielle en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile et de prévention, Jean‑François Lisée, la ministre vient de confirmer, par le fait même, qu'elle a abdiqué devant Ottawa.
En effet, Lucie Charlebois a laissé le fédéral lui dicter la méthode à privilégier pour lutter contre l'itinérance, chez nous, au Québec, car Ottawa l'oblige à consacrer 65 % des sommes à une seule approche, celle du « logement d'abord ». « C'est un recul historique et un triste jour pour le milieu de la lutte contre l'itinérance et pour toutes les personnes qui se retrouvent en situation de précarité ou de grande vulnérabilité », a déclaré Jean‑François Lisée.
« L'approche fédérale s'adresse à une seule facette du phénomène de l'itinérance. Bien entendu, le logement est un aspect important du problème, mais consacrer la majorité du financement des projets à un seul type de logement est un déni des forces du Québec en matière de lutte contre l'itinérance. Cette attitude d'inféodation dont fait preuve aujourd'hui le gouvernement libéral face à Ottawa est tout à fait indigne, d'autant plus que l'approche québécoise pour lutter contre l'itinérance, utilisant une diversité d'outils, a déjà fait ses preuves », a poursuivi le député.
Soulignons qu'aux dires mêmes des groupes qui œuvrent au quotidien sur le terrain auprès des personnes en situation d'itinérance, « ce sont des pans entiers du modèle d'intervention en itinérance québécois qui sont mis en péril par le gouvernement du Québec, qu'il s'agisse de mesures de prévention, d'interventions de première ligne, mais aussi de contributions au développement de logements sociaux avec soutien communautaire ».
« Le gouvernement libéral place les organismes dans une situation délicate car, à cause de cette orientation, ils devront abandonner des projets porteurs qui misent sur une diversité d'approches pour venir en aide aux personnes à risque ou en situation d'itinérance. Le Réseau solidarité itinérance du Québec indique que ce sont environ 300 postes d'intervenant et les services rendus à plus de 50 000 personnes en situation ou à risque d'itinérance qui sont menacés. La ministre doit retourner négocier avec le gouvernement fédéral, d'autant plus que deux motions unanimes lui demandant de respecter les orientations du Québec ont été votées à l'Assemblée nationale; elle devrait les prendre au sérieux, contrairement à ce que fait le ministre conservateur Maxime Bernier! », a conclu Jean‑François Lisée.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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