SPEQ Le Devoir inc. propose un rachat des actions qu'elle détient dans Le Devoir
MONTRÉAL, le 4 nov. 2016 /CNW Telbec/ - SPEQ Le Devoir inc. annonce aujourd'hui qu'elle envoie à ses actionnaires une circulaire de sollicitation de procurations en vue d'une assemblée extraordinaire qui aura lieu le 29 novembre 2016, à laquelle seront proposés l'approbation du rachat des 691 500 actions de catégorie B qu'elle détient dans le capital-actions de Le Devoir inc., ainsi que sa dissolution. Les actionnaires recevront avec la circulaire la lettre reproduite en annexe du Directeur de Le Devoir, Brian Myles.
Le Devoir franchit une étape importante en prévision d'une recapitalisation
Le Devoir a entrepris un important virage numérique au cours des deux dernières années. Pour demeurer en phase avec les nouvelles habitudes de consommation d'information des citoyens, nous devons investir dans le développement d'applications pour la tablette et le téléphone intelligent et dans la mise à jour de notre site Internet. Nous augmentons notre offre numérique, tout en maintenant la publication de notre version quotidienne imprimée.
Cette stratégie multiplateforme nécessite des investissements accrus dans un contexte difficile. La croissance anémique des revenus publicitaires numériques n'est pas suffisante pour compenser la diminution constante des revenus publicitaires dans l'imprimé. En conséquence, Le Devoir a enregistré des résultats nets négatifs pour neuf des onze derniers trimestres, accumulant des pertes totales de 2,46 millions de dollars depuis le 1er janvier 2013.
Le Devoir entend poursuivre sa mission à titre de journal indépendant qui offre une information de qualité à ses lecteurs. Pour ce faire, nous avons élaboré un plan stratégique qui prévoit une recapitalisation auprès de nouveaux investisseurs. Le rachat des actions de la SPEQ Le Devoir et la dissolution de cette société sont des préalables importants pour assainir notre bilan et envisager sérieusement une recapitalisation.
Les sociétés de placements dans l'entreprise québécoise (SPEQ) étaient des véhicules d'investissement importants au début des années 90, mais il n'en subsiste pratiquement aucune dans le paysage québécois de 2016. La SPEQ Le Devoir a été mise sur pied en 1993, dans ce courant, pour permettre à de généreux investisseurs de supporter la cause du journal en d'autres temps difficiles. Le Devoir leur en est extrêmement reconnaissant. La valeur aux livres de la totalité des actions est d'un dollar (1 $), tel que rapporté aux états financiers du Devoir. La SPEQ Le Devoir a toujours une existence juridique, ce qui force Le Devoir à y consacrer des ressources humaines et financières de plus en plus onéreuses. Le Devoir assume les frais annuels de conformité et de préparation des états financiers de la SPEQ Le Devoir, qui est un émetteur assujetti. Au 31 décembre 2015, le montant accumulé de la dette de la société envers Le Devoir était de 95 083 $.
Après en avoir longuement discuté, et après avoir reçu une demande à cet effet de la SPEQ Le Devoir, le conseil d'administration du Devoir a approuvé le rachat des actions de la SPEQ, car il est dans le meilleur intérêt du Devoir et de ses actionnaires restants. La contrepartie proposée pour le rachat a été déterminée par un évaluateur indépendant. Ce rachat n'aura aucune incidence défavorable sur la situation financière du Devoir. C'est en soi une opportunité d'affaires intéressante qui nous permettra de poursuivre nos efforts en vue d'une recapitalisation et de sauver des frais importants de manière récurrente au cours des prochaines années.
De toutes les époques, les lecteurs et les actionnaires ont soutenu Le Devoir car ils croyaient à l'importance de maintenir, dans le paysage québécois, un quotidien indépendant, libre de toute influence politique ou économique. La transaction n'a aucune incidence sur l'indépendance du Devoir. Elle sera maintenue, dans le plus grand respect de l'héritage spirituel d'Henri Bourassa et de ses successeurs.
L'indépendance du Devoir ne réside pas dans la présence ou non d'une SPEQ, mais dans la structure juridique de l'institution. Cette structure confère au directeur la majorité des actions de l'Imprimerie populaire limitée (IPL) et le contrôle effectif sur les orientations du journal.
Témoin libre et honnête de l'actualité, Le Devoir n'obéit qu'à ses propres critères pour établir son traitement des évènements et la hiérarchie des informations qu'il présente à ses lecteurs. Il en sera toujours ainsi.
Le Directeur, Brian Myles
À propos de la Société
SPEQ Le Devoir inc, constituée en vertu de la Loi sur les sociétés par actions (Québec), a été enregistrée auprès de la Société de développement industriel du Québec en vertu de la Loi sur les sociétés de placement dans l'entreprise québécoise afin de détenir un placement en actions de Le Devoir Inc.
SOURCE SPEQ Le Devoir inc.
SPEQ Le Devoir inc., André Ryan, administrateur, (514) 397-6931
Partager cet article