Rétrogradation du ministère des Relations internationales - Des économies de bouts de chandelle pour décapiter l'identité internationale du Québec
05 sept, 2014, 16:10 ET
QUÉBEC, le 5 sept. 2014 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) exprime sa profonde inquiétude quant à l'intention du gouvernement de rétrograder le ministère des Relations internationales (MRI) au simple rang de secrétariat.
En 2001-2002, le MRI représentait 0,26 % des dépenses totales de programmes du gouvernement du Québec. En 2014-2015, il ne représente plus que 0,14 % de ces mêmes dépenses, soit environ un dixième d'un pour cent ! L'intention réelle du gouvernement semble donc de vouloir décapiter le porte-voix de l'identité internationale du Québec, le tout motivé par une idéologie de rapetissement de l'identité du Québec plutôt qu'inspiré par de saines pratiques de gestion.
« En brandissant le spectre du démantèlement du MRI, dont le travail a été plus qu'apprécié de la part des ministres des derniers gouvernements, le gouvernement actuel se comporte en chiffonnier qui ne pourra que réaliser des économies de bouts de chandelle, tout en sapant un outil de développement économique et de coordination gouvernemental qui a fait ses preuves », déplore le président du SPGQ, M. Richard Perron.
« La Commission de révision permanente des programmes n'a même pas tiré ses conclusions que, d'ores et déjà, la carabine gouvernementale s'attaque au petit gibier, en faisant feu aveuglément sur le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, sur le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et sur les musées nationaux », poursuit M. Perron. Parallèlement à ce carnage, le SPGQ redoute que la perte d'expertise au sein de l'appareil public attise la rapacité des firmes privées et provoque une diminution graduelle de la concurrence et des dépassements de coûts importants.
En outre, le SPGQ s'explique mal que le gouvernement ne soit pas plus à l'affût des gros poissons que sont le recours abusif à la sous-traitance et l'évasion fiscale, tout en négligeant de rebâtir l'expertise interne qui fait pourtant la manchette de la commission Charbonneau. L'ampleur du phénomène de l'évolution de la sous-traitance gouvernementale est pourtant démontrée dans le mémoire du SPGQ déposé à la commission Charbonneau : la valeur des contrats en services professionnels et auxiliaires a plus que doublé en dix ans, passant d'environ 900 millions $ en 2003-2004 à 2 041 millions $ en 2012-2013!
« Paul Gérin-Lajoie, architecte libéral de la politique internationale du Québec, prônait le prolongement externe des compétences internes du Québec. Avec l'épée de Damoclès qui pend au-dessus du MRI, nous semblons nous diriger vers le démantèlement externe des compétences internes du Québec », conclut M. Perron.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de professionnelles et de professionnels du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 25 500 spécialistes, dont environ 18 000 dans la fonction publique, 4 400 à l'Agence du revenu du Québec et 3 100 en santé, en éducation et dans les sociétés d'État.
SOURCE : Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
Renseignements: Source: Philippe Desjardins, Conseiller à l'information, Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), Cell. : 581 995-0762, Courriel : [email protected]; Suivre le SPGQ: Web : www.spgq.qc.ca, Twitter : @spgq, Facebook : www.facebook.com/lespgq
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