Refus de verser les indemnités promises aux travailleurs chez Shell - Le
Syndicat demande à la compagnie de revenir sur sa décision
MONTRÉAL, le 22 déc. /CNW Telbec/ - Réagissant à la décision de la compagnie de refuser de verser, contrairement à l'entente convenue en mai dernier avec le Syndicat, les indemnités de rétention prévues à six travailleurs, dont trois femmes en congé de maternité, le président de la Section locale 121 du SCEP, M. Jean-Claude Rocheleau en a appelé au sens civique de l'entreprise en lui demandant de revenir sur sa décision avant Noël pour que les travailleuses et les travailleurs concernés puissent savoir au plus vite ce qu'il en est de leur droit à recevoir la prime promise.
Comme il l'a précisé : « Shell a toujours joué extrêmement dur avec les travailleurs et plus spécialement depuis les derniers mois où nous avons multiplié les efforts pour sauver nos emplois. En refusant des primes promises à des femmes en congé de maternité, la compagnie prend ni plus ni moins ces femmes en otage. Comme si de nous jeter à la rue à la veille de Noël ne suffisait pas, il faut qu'elle ajoute à des jeunes mères et à des travailleurs en congé de maladie, le stress et la crainte de devoir retrancher de leur budget les 15 000 $ qu'elle s'était engagée par écrit à leur verser. À cela s'ajoutent les travailleurs plus âgés que l'entreprise force à demeurer à l'emploi en baissant leur salaire de 15$/heure.»
Des recours en vue
Il est certain que le Syndicat va tout mettre en œuvre pour défendre les droits de ses membres et va utiliser tous les recours à sa disposition pour forcer la compagnie à respecter les ententes en vigueur, notamment la convention collective, qui ne peut être renouvelée faute de collaboration de la part de l'employeur.
Un manque de respect généralisé
Dans ses relations avec ses employés, Shell ne respecte pas ses engagements tant en ce qui concerne les primes, le renouvèlement de la convention collective, les taux de salaires, etc.
Dans son engagement de privilégier la vente de la raffinerie, il fut démontré que Shell n'a pas agi de bonne foi dans le but de faire dérailler toute négociation en vue de la vente allant jusqu'à nier la présence d'acheteurs et le dépôt d'offre.
Dans sa gestion de la Loi sur la qualité de l'environnement, Shell met tout en œuvre pour décontaminer la plus petite partie de terrain possible et se soustraire à ses obligations comme dans le cas du terrain au coin des rues Notre-Dame et Cadillac.
En ce qui concerne la sécurité de l'approvisionnement, au lieu d'être ouverte et transparente face aux citoyens, Shell refuse de répondre aux questions et de rendre public, ne serait-ce qu'en partie, son plan d'approvisionnement.
Concernant le fait que Shell n'a pas eu l'autorisation de la ministre des ressources naturelles de démolir la raffinerie, malgré l'engagement qu'elle a pris en Cour d'appel de protéger les installations du gel, des dizaines de conduites et pièces d'équipement sont maintenant inutilisables, car rien n'a été fait pour les maintenir en état.
« Quelque soient les règles à suivre, il semble que Shell tente à chaque fois de faire passer son profit immédiat devant la communauté qui devrait être protégée par ces dites règles. Nos gouvernements ne doivent pas faire preuve de complaisance et doivent s'assurer du respect intégral des lois et des règlementations en vigueur au Québec. La commission parlementaire qui se réunira de nouveau en janvier doit forcer Shell à s'expliquer publiquement pour une troisième fois. Shell doit comprendre que nous continuerons à nous assurer qu'on lui imposera de suivre toutes les règles applicables à ses affaires à Montréal-Est! » a conclu M. Rocheleau.
Renseignements: Renseignements:
Source : | Section locale 121 du SCEP |
Pour renseignements : |
Catherine Escojido 514 927-8807 |
Partager cet article