Réactions de la filière minérale - L'étude de l'IRIS comporte de nombreuses
erreurs factuelles et une analyse orientée qui questionnent le sérieux de ce
rapport
QUÉBEC, le 4 mai /CNW Telbec/ - L'étude sur le secteur minier publiée récemment par l'IRIS (Institut de recherche et d'informations socio-économiques) comporte des erreurs factuelles. De plus, l'Association minière du Québec (AMQ) et l'Association de l'exploration minière du Québec (AEMQ) sont d'avis que l'étude est réductrice et qu'elle témoigne d'une méconnaissance de l'envergure de la filière minérale au Québec et de sa situation actuelle.
DES EXEMPLES D'INFORMATION PARTIELLE OU ERRONÉE
1. L'étude de l'IRIS limite son analyse aux seules mines métallifères au Québec.
La filière minérale ne se limite pas aux seules mines métallifères. En plus de 16 mines métallifères, la filière minérale compte aussi 11 mines non métallifères, près de 300 compagnies d'exploration actives dans 400 projets, des centaines de carrières et sablières, 16 projets miniers en développement, et enfin plusieurs grandes entreprises de première transformation (affineries, fonderies, usines de bouletage) de métaux et minéraux extraits au Québec. Pour être pertinente, une analyse économique doit se porter sur la totalité de la filière minérale au Québec, de façon à capter l'ensemble de la valeur ajoutée au Québec sur les ressources qui y sont extraites.
2. L'étude de l'IRIS se limite aux emplois directs.
La filière minérale fait un usage permanent de contracteurs miniers en plus de fournisseurs de biens et services au Québec, mais l'étude de l'IRIS ne prend pas en compte cette réalité. L'étude de l'IRIS néglige donc les emplois des contracteurs miniers, des prospecteurs, entreprises de forage, de géologie et de géophysique, de génie-conseil, de biens d'équipement, etc., en plus des emplois dits "indirects", dans l'ensemble des 3 800 fournisseurs de biens et de services situés au Québec. En fait, avec plus de 52 000 emplois directs et indirects, la filière minérale peut se comparer avantageusement avec d'autres secteurs au Québec, par exemple ceux de l'aéronautique et des sciences de la vie (pharmaceutique) qui embauchent respectivement 40 000 et 32 000 travailleurs.
3. L'étude de l'IRIS met l'accent sur le déclin apparent de l'industrie alors que la réalité actuelle indique le contraire.
Le rapport de l'IRIS s'attarde sur les indicateurs apparents de déclin de la contribution économique du secteur de l'extraction minière (métallifère en particulier). L'analyse tendancielle est cependant peu pertinente pour juger de l'état d'une industrie cyclique, à plus forte raison pour une industrie dont le cycle haussier a commencé en 2004-2005. Ce cycle est appelé à se poursuivre à moyen et même long termes, basé sur la hausse de la demande de la Chine et autres grandes économies en cours de développement rapide. C'est sur cette tendance de fond que 4 milliards de dollars additionnels de projets d'investissement pour de nouvelles mines ont été annoncés au Québec d'ici 2013. La valeur des exportations de la filière minérale a cru en moyenne de 8,2 % depuis 2000 pour s'établir à 8 milliards en 2008. Elle a bien résisté à la crise financière mondiale et contribue de manière importante à la reprise économique du Québec. La filière minérale s'avère un puissant levier de développement économique pour les régions périphériques et urbaines du Québec.
4. L'étude de l'IRIS laisse supposer qu'une fois les projets miniers terminés, plusieurs entreprises laissent leurs lieux d'extraction dans un état déplorable. Cela n'est pas supporté par les faits.
Avant de démarrer, tout projet minier doit obtenir un certificat d'autorisation délivré par le ministère du Développement, de l'Environnement et des Parcs, De plus, depuis 1995, le régime de restauration des sites miniers est entré en vigueur au Québec. Depuis 15 ans, toutes les entreprises ont donc l'obligation de restaurer leurs sites à la fermeture, à la satisfaction du gouvernement, et de déposer les garanties financières à cet effet. Les sites abandonnés sont l'héritage d'une autre époque, ce que l'auteure semble ignorer.
5. L'étude de l'IRIS conclut à un apport fiscal négatif de l'industrie métallifère pour les finances publiques québécoises. Elle omet de faire le calcul pour l'ensemble de la filière minérale au Québec.
Les revenus générés par l'ensemble de la filière minérale au trésor public du Québec (taxes, droits miniers, impôt sur le revenu) sont de beaucoup supérieurs au total des incitatifs fiscaux dont elle bénéficie. Par exemple, entre 2000 et 2007, la contribution fiscale nette de la filière minérale aux finances publiques québécoises a été en moyenne de 281 millions par année.
Renseignements: M. Dan Tolgyesi, président-directeur général, Association minière du Québec, (418) 657-2016, [email protected]; M. Jean-Pierre Thomassin, Directeur général, Association de l'exploration minière du Québec, (819) 762-1599, [email protected]; M. André Lavoie, directeur, Communications et affaires publiques, Association minière du Québec, (418) 657-2016, [email protected]
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