Mise à niveau de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont - C'est la population de l'Est Montréal qui paiera le prix du report d'un projet essentiel
20 févr, 2013, 06:00 ET
MONTRÉAL, le 20 févr. 2013 /CNW Telbec/ - Le Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP) de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) est particulièrement alarmé par l'éventuelle remise « aux calendes grecques » du projet de modernisation des installations de l'établissement, un projet dont la réalisation, prévue sur un horizon de 10 ans, est essentielle afin que la communauté de l'Est de Montréal puisse, au même titre que le reste de l'île, jouir pleinement de son droit fondamental à la santé.
« La clientèle de Maisonneuve-Rosemont, c'est le tiers de la population de Montréal et presque un Québécois sur 10. Ce sont près de 670 000 personnes qui présentent des problématiques de santé plus lourdes, dont la proportion de personnes âgées augmente plus rapidement et qui doivent composer avec des délais d'attente plus longs », d'indiquer le président du CMDP, le Dr Rafik Ghali. « La grande compétence et le dévouement des équipes de l'hôpital ne peuvent malheureusement pas grand-chose contre la désuétude de certaines installations et un sous-financement chronique. »
Un recadrage nécessaire
Le CMDP de Maisonneuve-Rosemont s'étonne de ce que le projet d'agrandissement et de mise à niveau soit considéré comme un bloc monolithique de 900 millions de dollars. « Le projet a été phasé sur 10 ans et toutes ses composantes sont indépendantes les unes des autres. Il est donc erroné d'avancer que ce projet nécessite l'investissement immédiat de 900 millions. De plus, ce budget ne sera pas à la seule charge du gouvernement, puisque d'autres bailleurs de fonds y participeront. Je pense notamment à la Fondation, qui doit y consacrer un montant assez substantiel », d'ajouter le Dr Ghali.
Plusieurs secteurs pénalisés
Plusieurs secteurs d'activité de l'HMR voient leurs activités taxées par des facteurs tels que le manque d'espace, la désuétude de certains équipements ou le manque de financement, des facteurs dont l'impact se fait ressentir, en bout de ligne, chez les patients. « C'est notamment le cas des soins critiques, de la première ligne, de la médecine et chirurgie, de la santé de la femme et de l'enfant et de la santé mentale », explique Rafik Ghali.
« L'hôpital Maisonneuve-Rosemont a été construit dans les années 1950 et ses installations sont trop petites pour répondre aux besoins de la population. Imaginez quelle sera la situation dans une dizaine d'années, alors que l'on prévoit une augmentation de la population de l'Est de Montréal de l'ordre de 6 %. »
Un appel au réalisme
Selon le CMDP, le gouvernement du Québec doit absolument inscrire l'hôpital Maisonneuve-Rosemont sur la liste des établissements où une intervention est prioritaire. « Nous comprenons que l'argent est rare et que les besoins sont immenses. Il n'en demeure pas moins que, au-delà des chiffres, ce sont des femmes, des hommes et des enfants qui souffrent de ne pas recevoir les soins dont ils ont besoin. À défaut d'une action rapide, nous sommes en droit de nous demander pendant combien de temps encore la population de l'Est de Montréal devra faire les frais d'une répartition questionnable des ressources disponibles », de conclure le Dr Ghali.
SOURCE : Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP) de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR)
Source :
Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens
Hôpital Maisonneuve-Rosemont
Contact :
Marie-Hélène d'Entremont
Zone franche
T : 514 317-5715, poste 204
M : 514 792-2334
Partager cet article