OTTAWA, le 21 avril 2016 /CNW/ - La plupart des provinces de l'Atlantique se retrouvent en queue de peloton dans le bilan comparatif de l'environnement du programme Les performances du Canada, publié par le Conference Board du Canada en cette veille du Jour de la Terre. Ce bilan compare la performance environnementale du Canada à celle des provinces et de 15 pays semblables. Toutes les provinces de l'Atlantique, sauf l'Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.É.), écopent d'un « D- » pour leur performance générale en matière d'environnement.
« S'il est vrai que les provinces de l'Atlantique obtiennent de bonnes notes pour certains indicateurs, il reste que la majorité d'entre elles font piètre figure au chapitre de l'environnement en général, soutient Louis Thériault, vice-président, Politiques publiques. Les provinces de l'Atlantique, et le Canada dans son ensemble, doivent favoriser une consommation plus durable. Protéger l'environnement contre des dommages n'est pas un enjeu du futur, mais un défi qu'il faut relever dès aujourd'hui. »
FAITS SAILLANTS
Neuf indicateurs ont été utilisés pour évaluer la performance environnementale du Canada, des provinces et des 15 pays comparables. Nous évaluons les provinces selon un indicateur supplémentaire pour lequel les données comparables à l'échelle internationale ne sont pas disponibles, soit la production de déchets. Les indicateurs utilisés sont répartis dans quatre grandes catégories : la pollution de l'air, les déchets, la gestion de l'eau douce et les changements climatiques.
L'Île-du-Prince-Édouard arrive en 17e position au classement général de l'environnement, juste derrière la Colombie-Britannique. La province affiche une performance par habitant inégale en ce qui a trait aux indicateurs de la pollution de l'air; elle obtient un « B » pour les émissions d'oxydes d'azote et un « A » pour celles d'oxydes de soufre, mais elle écope d'un « D » pour les émissions de composés organiques volatils et d'un « D− » pour celles de matières particulaires (PM10). Sa production d'électricité à faibles émissions lui vaut sa meilleure note, un « A+ », car pratiquement toute l'électricité produite sur son territoire provient de sources renouvelables, comme l'énergie éolienne et l'énergie solaire. Il convient de noter, toutefois, que l'Î.-P.-É. importe une grande quantité d'électricité du Nouveau-Brunswick. Elle figure également parmi les provinces les mieux classées en ce qui concerne le traitement des eaux usées, dans la mesure où elle assure au moins un traitement primaire des eaux usées pour 92 % de sa population.
Quant au Nouveau-Brunswick, il occupe la 22e place parmi les 26 pays et provinces du classement. Comme l'Île-du-Prince-Édouard, il enregistre une performance mitigée quant aux indicateurs de la pollution de l'air. Ainsi, la province reçoit un « C » en ce qui a trait aux émissions d'oxydes d'azote et un « B » pour celles d'oxydes de soufre, mais un « D » pour les émissions de composés organiques volatils et un « D− » pour celles de PM10. Le Nouveau-Brunswick obtient des résultats raisonnablement bons à l'indicateur des prélèvements d'eau, qui lui valent un « B » pour des prélèvements de 351 m3 par habitant. Par contre, elle s'en sort mal pour les indicateurs des changements climatiques, recevant un « D » pour ses émissions de GES élevées par habitant et un « D− » pour l'intensité énergétique. Le Nouveau-Brunswick ne se démarque pour aucun indicateur en particulier, sa note la plus haute étant un « B ».
La Nouvelle-Écosse se situe juste derrière le Nouveau-Brunswick, à la 23e place du classement général. Pour ce qui est des indicateurs de la pollution de l'air, elle se voit accorder un « D− » pour ses taux élevés d'émissions d'oxydes d'azote et de PM10, tandis que ses taux d'émissions d'oxydes de soufre et de composés organiques volatils lui valent un « D ». Cette situation vient probablement de la dépendance de la province à l'égard du charbon pour produire son électricité. La Nouvelle-Écosse enregistre aussi une performance médiocre aux indicateurs des changements climatiques, recevant un « D » pour la production d'électricité à faibles émissions, les émissions de GES par habitant et l'intensité énergétique. Par contre, elle affiche un faible taux de production de déchets et ses prélèvements d'eau par habitant sont peu élevés, si bien qu'elle mérite un « A » au chapitre de la production de déchets et des prélèvements d'eau. Ainsi, avec une quantité de déchets inférieure à 400 kg par habitant, la Nouvelle-Écosse devance toutes les autres provinces et la plupart des pays à l'indicateur de la production de déchets.
Terre-Neuve-et-Labrador occupe le 24e rang parmi les 26 régions classées. La province enregistre des mauvais résultats pour trois des quatre indicateurs de la pollution de l'air, soit ceux des émissions d'oxydes d'azote, de composés organiques volatils et de PM10, qui lui valent un « D− ». Les émissions de PM10 dans cette province atteignent 22 kg par habitant, soit plus de trois fois celles de l'Ontario. La province s'en sort également mal pour les indicateurs se rapportant à la gestion de l'eau douce. Si plus de 90 % de sa population est raccordée à un réseau d'égout, seule la moitié des eaux usées collectées reçoivent un traitement allant au-delà du traitement préliminaire. C'est la raison pour laquelle la province écope d'un « D− » pour le traitement des eaux usées, arrivant bonne dernière pour cet indicateur. Elle se voit également attribuer un « D » pour ses prélèvements d'eau élevés par habitant, résultat qui lui confère la dernière place parmi les provinces et la relègue au 25e rang du classement général. Heureusement, comme elle produit la majeure partie de son électricité à partir de sources hydrauliques, elle décroche un « A » pour la production d'électricité à faibles émissions et la 5e place au classement des 26 régions comparées. Terre-Neuve-et-Labrador affiche la plus faible intensité énergétique parmi les provinces, ce qui lui garantit un « C » et la 15e place au classement général pour cet indicateur.
Pour les besoins de cette recherche et selon les normes internationales, les émissions de GES n'incluent pas les émissions résultant de la consommation de combustibles fossiles produits dans une région, mais utilisés dans une autre région.
Les performances du Canada est un programme de recherche continu du Conference Board du Canada qui vise à aider les dirigeants à prendre connaissance des forces et des faiblesses relatives du Canada en matière de performance socioéconomique. Six catégories de performance sont évaluées : l'économie, l'éducation et les compétences, l'innovation, l'environnement, la santé et la société.
S'inspirant d'analyses antérieures du programme Les performances du Canada, le bilan comparatif de l'environnement publié aujourd'hui est le cinquième d'une série de six consacrés à la performance socioéconomique du Canada et des provinces. Les bilans comparatifs de l'économie, de l'éducation et des compétences, de la santé et de l'innovation ont déjà été publiés.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
Bas de vignette : "Bilan comparatif de l'environnement du Canada et des provinces (Groupe CNW/Le Conference Board du Canada)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20160421_C7579_PHOTO_FR_671280.jpg
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