Une autre perspective sur le Programme des travailleurs étrangers temporaires
TORONTO, le 29 juill. 2013 /CNW/ - La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) a fait parvenir cette semaine aux politiciens fédéraux des témoignages présentant une nouvelle perspective sur le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), à la suite des récents changements qui y ont été apportés. Chacun des 308 députés du Canada à reçu un exemplaire du livret Au travail! Des PME racontent leurs expériences avec des travailleurs étrangers qui regroupe des témoignages de propriétaires de PME canadiennes qui dépendent de ce programme.
« J'aurais probablement déjà fermé mon entreprise si je n'avais pu compter sur des travailleurs étrangers temporaires, affirme Alan Champagne, propriétaire de Eco-Flex® Recycled Rubber Solutions à Legal, en Alberta. Quelles que soient leurs raisons, la plupart des Canadiens ne veulent pas de ces emplois. J'ai fait des pieds et des mains pour trouver des travailleurs locaux, mais j'en trouve rarement. Mon entreprise dépend des travailleurs étrangers temporaires et je ne vois pas d'autres solutions à court terme. »
M. Champagne est l'un des entrepreneurs qui témoignent dans cette nouvelle publication de la FCEI. Selon lui, l'essor du secteur des ressources naturelles qui a lieu dans certaines provinces exacerbe la pénurie de main-d'œuvre à laquelle il fait face. Effectivement, vu que certains postes dans cette industrie offrent des salaires très élevés, il doit laisser filer des occasions d'affaires, ne disposant pas d'un nombre suffisant de manœuvres pour travailler dans son usine. Eco-Flex compte trente employés, dont huit travailleurs étrangers temporaires.
Le PTET a eu mauvaise presse dernièrement lorsque certains médias ont rapporté qu'une institution financière se serait servie du Programme pour externaliser des emplois à l'étranger. Le gouvernement fédéral a alors décidé d'y apporter des changements. Toutefois, ceux-ci ont eu pour effet de rendre le processus plus lent et plus coûteux, sans compter que d'autres modifications sont à prévoir. Les PME qui ont recours au PTET, déjà lourd à utiliser, sont très inquiètes de la situation, car elles craignent qu'il ne leur soit désormais inaccessible.
« Nous voulons éviter que le gouvernement ne jette le bébé avec l'eau du bain, explique Mme Martine Hébert, vice-présidente, Québec et porte-parole nationale de la FCEI. Quelques grandes entreprises ont peut-être mal utilisé le Programme, mais il demeure que des milliers de PME l'utilisent afin de recruter des travailleurs pour des postes qu'elles n'arrivent pas à pourvoir avec des Canadiens. On parle ici de besoins criants, non de cupidité. »
Les témoignages contenus dans ce livret illustrent la réalité d'entrepreneurs issus de différentes industries et régions du pays. Ils ont en commun de vivre une pénurie de main-d'œuvre et de devoir trouver à tout prix des travailleurs afin de protéger leurs emplois existants. On peut aussi y lire les histoires de travailleurs étrangers qui racontent ce que le Programme leur a apporté.
« Le PTET est vital pour de nombreuses PME, conclut Mme
Hébert. Ce n'est pas parce que certaines grandes entreprises ont peut-être profité du système qu'il faut pénaliser les PME qui utilisent correctement le Programme. Il ne faut donc pas ajouter des frais et des formalités qui pourraient les forcer à mettre la clé dans la porte. »
La FCEI est le plus grand groupement de petites et moyennes entreprises du Canada, comptant 109 000 membres dans tous les secteurs et toutes les régions.
SOURCE : Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Pour de plus amples informations, veuillez contacter François Vincent au 514 861-3234 (cellulaire : 514 817-0228) ou à [email protected].
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