Immobilisme de la ministre Thériault envers la situation des ressources
intermédiaires jeunesse
MONTRÉAL, le 7 oct. /CNW Telbec/ - La Fédération des Ressources Intermédiaires Jeunesse du Québec (FRIJQ) s'inquiète du sort de ses membres et des jeunes hébergés dans ses ressources.
Les ressources intermédiaires jeunesse hébergent et contribuent à la réadaptation de près de 800 jeunes en difficulté. Ces jeunes, âgés de 0 à 17 ans, sont confiés aux ressources par les Centres jeunesse selon une ordonnance de la Cour basée sur la Loi de la protection de la jeunesse.
Depuis 25 ans, elles sont une alternative efficace à l'institutionnalisation en intégrant les jeunes à la communauté et en leur offrant un cadre de vie se rapprochant davantage de leur milieu naturel. Toutefois, la survie ou la pérennité de ces ressources, considérée comme une priorité par le ministère de la Santé et des Services sociaux, est sérieusement menacée et la ministre Thériault conserve un immobilisme à l'égard de cette situation.
Un intolérable système à deux vitesses?
Les ressources intermédiaires parviennent à offrir les mêmes services que ceux offerts en Centre jeunesse avec un budget de 2 à 3 fois inférieur. L'État, qui tire avantage de cette situation en économisant annuellement des dizaines de millions de dollars, n'offre pas aux ressources les mêmes garanties de financement qu'aux établissements. Le financement d'une ressource, en comparaison avec un établissement, n'est pas garanti à 100%, bien que le ministère de la Santé et des Services sociaux exige de fournir en tout temps la totalité des services requis pour les jeunes.
Parmi les conséquences de ce système à deux vitesses : le risque d'un déficit financier chaque mois pour les ressources, l'usage de leurs économies pour supporter le maintien des services, la mise à pied d'intervenants, la diminution des activités pour les jeunes, etc. Une situation qui à court ou moyen terme risque de compromettre la qualité des services offerts à des jeunes déjà vulnérables.
Une iniquité salariale comparable à celle des Centres de la petite enfance
La rétribution donnée aux ressources ne permet pas d'offrir aux intervenants un salaire compétitif avec les établissements publics. L'écart de rémunération entre un éducateur exerçant dans une ressource intermédiaire jeunesse et celui à l'emploi d'un établissement atteint au minimum 18,000 $ par année et ce, pour les mêmes exigences académiques. En conséquence, les ressources intermédiaires désireuses d'embaucher une main-d'œuvre diplômée et expérimentée éprouvent des difficultés importantes de recrutement et de conservation de leur main-d'œuvre. Ce portrait ressemble étrangement à celui des Centres de la petite enfance où l'équité salariale fut absente durant de nombreuses années.
Pourquoi cet immobilisme de la ministre?
Depuis le 1er avril 2008, les ressources intermédiaires jeunesse sont sans Entente avec l'État et les négociations furent reportées pour diverses raisons par le gouvernement. Malgré les nombreux appels faits ces derniers mois à la ministre Lise Thériault, afin qu'elle corrige la situation des ressources et leur offre des conditions justes et suffisantes, celle-ci garde le silence. La ministre semblait prête au printemps 2009 à négocier et à apporter les correctifs nécessaires, toutefois, son propre ministère ne le voit pas de la même façon et retarde le règlement de la situation à une date indéfinie. La ministre a-t-elle abandonné ces ressources et les jeunes? Attend-elle la fin des négociations avec le secteur public? La Fédération des ressources intermédiaires jeunesse du Québec exige du gouvernement une action immédiate assortie d'une solution efficace pour les ressources et les jeunes.
Renseignements: Renseignements: Richard Pierre, FRIJQ, directeur général, (514) 325-8843, [email protected]
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