Des résultats d'une étude sur l'utilisation du téléphone cellulaire et le
cancer ont été mal interprétés
TORONTO, le 3 nov. /CNW/ - Des enjeux de santé publique ont été soulevés aujourd'hui sur les risques posés par l'exposition aux champs de radiofréquences (RF) émis par les téléphones cellulaires. Un rapport publié en septembre 2010 par l'Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé (AOPPS), confirme certaines études citées, fournissant des preuves qu'une utilisation fréquente et prolongée des téléphones cellulaires pourrait être associée à un risque accru de cancer.
Le rapport, rédigé par le Dr Ray Copes, directeur de l'hygiène du milieu et de la santé au travail et professeur agrégé à l'Université de Toronto, et par le Dr Lawrence Low, médecin résident à l'Université de Toronto, indique ceci :
« Une méta-analyse de plusieurs études portant sur l'utilisation du téléphone cellulaire et son association avec les tumeurs menée par Hardell et al. n'a fait état d'aucune augmentation démontrée du risque d'apparition de la plupart des tumeurs étudiées. Cependant, la méta-analyse donne une indication d'un risque accru de gliome, de neurinome du nerf auditif et de méningiome lié à l'utilisation homolatérale d'un téléphone cellulaire pendant plus de 10 ans. »
« Bien qu'elles soient loin d'être concluantes, de nouvelles données montrent qu'une utilisation fréquente et prolongée d'un téléphone cellulaire pourrait être associée à un risque accru de tumeurs du côté de la tête où l'appareil a été utilisé. Il s'agit d'un domaine de recherche très exploité et des études additionnelles pourraient permettre de confirmer ou de réfuter cette association. »
« Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) ne considère toujours pas les champs RF émis par les téléphones cellulaires comme "possiblement cancérigènes" et le rapport de l'AOPPS ne fait aucune référence au fait que l'utilisation des téléphones cellulaires peut causer le développement de tumeurs », a déclaré le Dr Copes.
Le Dr Vivek Goel, président et directeur général de l'AOPPS, a précisé : « L'approfondissement des connaissances scientifiques n'est pas un processus défini et linéaire. Certains des premiers résultats sont confirmés par des travaux subséquents et d'autres, qui semblaient pourtant prometteurs, se sont révélés non concluants sur le plan scientifique. »
« En conclusion, il n'existe aucune preuve pouvant servir de point de départ pour faire des recommandations de modifications à la politique sur les téléphones cellulaires », a ajouté le Dr Goel.
Le rapport intégral est accessible à partir du site Web de l'AOPPS à l'adresse www.oahpp.ca.
L'Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé
L'Agence ontarienne de protection et de promotion de la santé (AOPPS) est un organisme gouvernemental indépendant voué à la protection et à la promotion de la santé de l'ensemble de la population ontarienne, ainsi qu'à la réduction des inégalités en matière de santé. En tant qu'organisation pivot, l'AOPPS met les connaissances et les renseignements scientifiques les plus pointus du monde entier à la portée des professionnels de la santé publique, des travailleurs de la santé de première ligne et des chercheurs. Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet de l'AOPPS, veuillez consulter le site www.oahpp.ca.
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Darlene Frampton
Directrice des communications
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Tél. : 647-260-7246
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