Consultations particulières sur le projet de loi no 23 - L'Institut national d'excellence en éducation doit être indépendant, engager la communauté et faciliter l'accès aux données, selon le Réseau québécois pour la réussite éducative
MONTRÉAL, le 7 juin 2023 /CNW/ - Le nouvel Institut national d'excellence en éducation (INÉE) doit être indépendant, impliquer la communauté dans sa gouvernance et, surtout, faciliter l'accès aux données pour la population, les chercheurs et les partenaires du réseau de l'éducation, insiste le Réseau québécois pour la réussite éducative, alors que se terminent les consultations particulières sur le projet de loi no 23 à l'Assemblée nationale.
Selon le RQRÉ, ces conditions seront déterminantes pour maximiser l'impact positif de l'INÉE, qui aura notamment pour mandat de dresser et maintenir à jour une synthèse des connaissances scientifiques disponibles et d'identifier les meilleures pratiques afin de favoriser la réussite éducative des jeunes au Québec. La diffusion efficace des données sera particulièrement importante.
Ainsi, le RQRÉ estime que l'INÉE devrait avoir le mandat d'identifier un corpus de données devant être rendues accessibles à toute la population, avec un calendrier de diffusion prévisible et une segmentation permettant de mieux comprendre les réalités régionales et locales. Le RQRÉ plaide aussi pour que les chercheurs et les partenaires du réseau de l'éducation, dont les Instances régionales de concertation (IRC) sur la persévérance scolaire et la réussite éducative du Québec, aient un accès privilégié aux données émanant du réseau de l'éducation.
« Depuis des années, le RQRÉ réclame que les partenaires du réseau de l'éducation aient un meilleur accès aux données en temps opportun, notamment celles sur la persévérance scolaire, afin de mieux calibrer leurs actions sur le terrain. Nous sommes donc heureux que le gouvernement se dote d'une organisation dédiée à cette fin. Il faudra maintenant s'assurer d'une collaboration étroite et d'un partage fluide des informations entre l'INÉE et ses partenaires », souligne la directrice générale du RQRÉ, Audrey McKinnon.
Par ailleurs, le RQRÉ espère que le projet de loi no 23 sera amendé afin de mieux asseoir l'indépendance de l'INÉE, notamment en lui conférant le pouvoir de prendre des mandats d'initiatives sur des sujets qui le préoccupent. D'autre part, la gouvernance de l'INÉE devrait prévoir explicitement l'implication de parents et de membres de la communauté sur son conseil d'administration.
Dans le même esprit, les travaux de l'INÉE ne devraient pas se limiter aux frontières de la salle de classe, mais s'intéresser aussi aux rôles de la communauté dans la persévérance scolaire et la réussite éducative des jeunes, comme le font le RQRÉ et les IRC depuis des décennies maintenant.
Enfin, le RQRÉ estime que l'INÉE doit s'inscrire en complémentarité des organisations existantes, et non se substituer à celles-ci. En ce sens, la collaboration étroite avec l'ensemble des chercheurs des sciences de l'éducation et les diverses facultés universitaires sera primordiale. Actuellement, de nombreux chercheurs universitaires alimentent brillamment et de façon probante les actions posées par les acteurs, sur le terrain. L'INÉE doit également considérer ces recherches. De surcroît, le RQRÉ est d'avis que le Conseil supérieur de l'éducation - le seul organisme qui se penche sur tout le continuum de la réussite scolaire - devrait conserver son mandat et sa forme de gouvernance actuelle.
« La création d'un Institut national d'excellence en éducation peut certainement avoir un impact positif sur la réussite éducative au Québec. Maintenant, il faut s'assurer de donner à cette nouvelle organisation l'indépendance, la gouvernance, le mandat et les moyens nécessaires pour bien s'acquitter de sa mission », conclut la présidente du conseil d'administration du RQRÉ, Andrée Mayer-Périard.
Le Réseau québécois pour la réussite éducative est le fruit de la volonté de ses membres, les Instances régionales de concertation en persévérance scolaire et en réussite éducative, de travailler de façon concertée et collective et de développer un réseau efficient qui répond à leurs besoins. Riches d'un savoir- faire, d'une expertise reconnue et d'une capacité indéniable à mobiliser les forces vives d'un milieu en faveur de la persévérance scolaire et de la réussite éducative, les IRC agissent collectivement au sein d'un espace interrégional depuis 2005.
SOURCE Réseau québécois pour la réussite éducative
Camille Riverin, TACT, [email protected], 418 717-2403
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