Communiqué de la Commission de l'éducation en langue anglaise sur l'avis adressé récemment à la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport
MONTRÉAL, le 5 déc. 2013 /CNW Telbec/ - La Commission de l'éducation en langue anglaise rend public son mémoire présenté à la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport intitulé Au-delà du modèle unique : des solutions distinctes pour des besoins distincts. Comme elle l'a fait dans ses avis antérieurs, la Commission brosse, dans ce mémoire, un tableau complet des réalités qui appartiennent en propre aux écoles anglophones du Québec et qui devraient être prises en considération par la ministre dans l'élaboration et la mise en œuvre de toute politique, ligne directrice ou règle.
Le rapport fait état des diverses modalités de prestation des services d'enseignement qui distinguent le secteur anglophone du secteur francophone :
- sauf dans l'île de Montréal, les commissions scolaires anglophones s'étendent sur de vastes territoires englobant généralement plusieurs régions du Québec et, parfois, le territoire de trois commissions scolaires francophones ou plus;
- l'effectif des commissions scolaires anglophones est beaucoup plus petit, mais est dispersé sur un plus vaste territoire que celui de leurs homologues du secteur francophone, sans compter qu'il décroît;
- les commissions scolaires anglophones n'ont pas toute la même taille, le même effectif scolaire ni le même accès aux ressources financières. Chacune de ces particularités apporte son lot unique de défis aux commissions scolaires. Les solutions qu'elles proposent en réponse à ces défis sont inextricablement différentes;
- en règle générale, les écoles anglophones, particulièrement en milieu rural, sont plus petites et disposent d'un personnel enseignant et de ressources (professionnelles, notamment) moindres pour répondre aux besoins des élèves, qui sont aussi variés que ceux des élèves des écoles plus grandes;
- les écoles anglophones doivent non seulement amener les élèves jusqu'au diplôme, mais elles doivent également en faire des diplômés bilingues et bialphabètes pour leur assurer une place au sein de la société et de la main-d'œuvre québécoises. Ce critère essentiel se répercute sur la façon dont les ressources sont employées;
- dans le modèle décisionnel centralisé, on néglige souvent de prendre en considération les particularités du réseau scolaire anglophone. Le secteur anglophone, aux prises avec un « modèle unique », doit souvent adapter les modalités de mise en œuvre des politiques ministérielles à son contexte particulier et trouver des façons originales pour respecter les règlements.
Dans ce contexte, la Commission fait ressortir quelques-uns des moyens nombreux et variés qu'ont trouvés les commissions scolaires anglophones pour parvenir à maintenir la qualité de leurs services éducatifs et à accroître le taux de diplomation malgré les restrictions budgétaires, les inscriptions à la baisse et le bassin de population en déclin, mais en respectant la nécessité d'offrir un enseignement rigoureux aux élèves en anglais et en français.
Pour conclure son mémoire, la Commission formule six recommandations à l'intention de la ministre pour faire reconnaître et comprendre davantage les besoins particuliers du secteur anglophone. Elle recommande notamment :
- de procéder à une analyse stratégique de la situation et des besoins du secteur de l'éducation anglophone au Québec pour que les écoles anglophones puissent continuer de contribuer de manière importante à l'éducation dispensée dans la province, tout en servant le mieux possible leur effectif;
- d'assurer la participation du sous-ministre adjoint et des membres de son bureau à l'élaboration des politiques et de leur laisser de la latitude dans l'application des politiques et la gestion des ressources;
- de laisser aux commissions scolaires anglophones de la latitude dans l'application des politiques ministérielles, avec en contrepartie des obligations suffisantes en matière de reddition de comptes, pour qu'elles puissent gérer leurs finances de manière à favoriser le plus possible la réussite des élèves;
- de procéder à une analyse stratégique des répercussions des compressions budgétaires, surtout pour les petites commissions scolaires en régions éloignées, pour que les écoles anglophones puissent continuer de contribuer de manière importante à l'éducation dans la province.
Les versions française et anglaise du rapport sont accessibles à l'adresse suivante : http://www.mels.gouv.qc.ca/cela
SOURCE : Commission de l'éducation en langue anglaise
Cathrine Le Maistre, présidente
Commission de l'éducation en langue anglaise
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