Alerte à la communauté gaie: La lymphogranulomatose vénérienne (LGV) est de
retour à Montréal - Situation préoccupante pour le VIH/SIDA
MONTRÉAL, le 11 mars /CNW Telbec/ - Alors qu'il n'y avait eu aucun cas de lymphogranulomatose vénérienne depuis novembre 2008, la clinique médicale l'Actuel a recensé 3 nouveaux cas de LGV depuis novembre 2009.
"On a diagnostiqué récemment 3 cas de patients infectés par la LGV chez des hommes gais. Si 3 cas peuvent sembler un petit nombre, c'est quand même inquiétant car cette ITS peut devenir rapidement épidémique et c'est d'autant plus inquiétant que la LGV est une porte d'entrée pour l'infection au VIH responsable du sida, et cette ITS est normalement très rare au Québec. Les personnes qui présentent une infection au LGV peuvent plus facilement contracter le VIH lors de rapports sexuels non protégés et les personnes infectées par le VIH peuvent facilement transmettre le VIH d'où l'importance d'alerter la communauté gaie", explique le Dr Réjean Thomas, président fondateur de la clinique l'Actuel, le plus important centre de soins intégrés en santé sexuelle au Canada.
De plus, la recrudescence des cas de LGV associée à l'épidémie des autres ITS (gonorrhée , syphylis, chlamydia), viennent étayer la thèse concernant une baisse marquée de comportements sexuels sécuritaires depuis l'arrivée de la trithérapie et cette situation est préoccupante pour l'épidémie du VIH (à l'Actuel, il y a de 15 à 25 nouveaux cas de VIH par mois et entre 20 et 30 % des nouvelles infections sont chez des jeunes en bas de 30 ans).
Force est de constater que l'infection au VIH et autres ITS sont préoccupantes au Québec. Il est important de rappeler que ces maladies sont évitables mais nécessitent une intervention plus marquée de l'État en matière de prévention. En effet, les budgets en prévention stagnent depuis des années au Québec.
"Au moment où le Québec vit une crise avec son système de santé, il ne faut pas oublier les personnes les plus vulnérables de la société (gais, toxicomanes, jeunes...) pour qu'elles ne soient pas reléguées au second plan et considérées socialement moins importantes", a rappelé le Dr Thomas.
La LGV est une ITS causée par une des familles de la Chlamydia. Elle est une infection rare surtout présente dans certaines régions comme l'Afrique, l'Asie, l'Amérique du Sud et les Caraïbes. Cependant, des cas récents avaient touché des hommes ayant eu des rapports sexuels avec d'autres hommes (HARSAH) et avaient été signalés en Europe, dès 2003 aux Pays-Bas, et dernièrement en Amérique du Nord. Au Québec, un premier cas avait été rapporté en 2004 comparativement à 36 cas en 2005. Depuis un an aucun nouveau cas.
La LGV est une infection transmissible sexuellement. Les personnes infectées peuvent êtres porteuses sans symptôme. Certains des symptômes ressemblent à ceux d'autres infections transmises sexuellement. Parmi les symptômes possibles, on peut retrouver une ou des plaies non douloureuses (par exemple au pénis, à l'anus, dans la bouche ou dans le vagin), ou des ganglions gonflés, ou des symptômes ressemblant à une gastro-entérite. Non traitée, cette ITS peut donner des complications importantes. Et contrairement à d'autres ITS, il n'est pas recommandé au Québec de subir des tests de dépistage du LGV sauf s'il y a des symptômes.
Renseignements: Relations avec les médias: Marie-Hélène Chrétien, Des Ruisseaux Communications, (514) 272-3072 poste 203, [email protected], www.desruisseauxcom.com
Partager cet article