Contribution annuelle de 2 milliards $ à l'économie canadienne
Le gouvernement du Canada doit accueillir davantage d'immigrants investisseurs, conclut une étude
TORONTO, le 24 mars /CNW/ - Trois économistes canadiens réputés recommandent au gouvernement du Canada de bonifier son programme accueillant les immigrants investisseurs, qui génère une contribution annuelle évaluée à environ deux milliards de dollars à l'économie du pays.
L'étude de la firme Groupe d'analyse mesure l'impact économique du Programme immigrants investisseurs, créé il y a 25 ans pour attirer au Canada des individus susceptibles de contribuer au développement social et économique du pays. Dans cette étude, Roger Ware, professeur d'économie à l'Université Queen's, Pierre Fortin, professeur émérite d'économie à l'Université du Québec à Montréal, et Pierre Emmanuel Paradis, économiste principal au Groupe d'analyse, concluent que le Canada devrait accueillir davantage d'immigrants investisseurs, car ils contribuent directement à solutionner ses défis démographiques et économiques.
"Le Programme devrait être non seulement maintenu, mais élargi. Il est financièrement rentable d'un point de vue de gestion et la présence de ces milliers de familles aisées contribue de manière significative à l'économie du Canada. En outre, leur profil démographique et l'intégration de la deuxième génération contribuent à répondre aux défis de notre avenir économique et social. Aussi, parce qu'ils ne représentent encore que 3 % des nouveaux immigrants au Canada, leur nombre pourrait bien être augmenté de façon substantielle", recommandent les auteurs de l'étude.
Depuis ses débuts, plus de 130 000 personnes ont immigré au Canada grâce au Programme Immigrants Investisseurs. De ce nombre, 34 400 étaient des demandeurs principaux et le reste était des membres de leur famille. Les trois principales conditions pour bénéficier du programme sont : posséder un avoir net tous pays confondus d'au moins 800 000 $, engager un investissement de 400 000 $ sans intérêt pendant cinq ans et démontrer de l'expérience adéquate dans le milieu des affaires et en gestion.
MM. Ware, Fortin et Paradis indiquent que le programme canadien est clairement concurrentiel vis-à-vis des initiatives similaires visant à attirer des immigrants fortunés venant de partout dans le monde. De plus, ils proposent aux autorités canadiennes de se servir de leur analyse comme point de départ pour optimiser les critères du Programme et ses conditions par rapport aux autres initiatives internationales comparables et améliorer ses points faibles. Entre autres, ils suggèrent de réduire le temps de traitement des demandes, d'analyser les niveaux requis de contribution initiale et de richesse, et d'améliorer l'intégration des nouveaux immigrants.
Au sujet du processus de sélection, ils précisent que "bien que le nombre de demandes traitées ait atteint un niveau record de 3 700 en 2008, cela n'a représenté que la moitié du nombre total de candidatures déposées au cours de cette même année". À la fin de 2008, près de 9 000 dossiers attendaient toujours d'être traités.
Les avantages du Programme sont l'entrée nette de fonds étrangers, l'utilisation productive des fonds des investisseurs, l'acquisition de biens personnels et d'articles de consommation personnelle, la contribution nette à la production de travailleurs et entrepreneurs immigrés, ainsi que l'intégration des immigrés de seconde génération dans la société et la population active canadienne.
Voici les autres principaux constats qui se dégagent de l'étude de Groupe d'analyse :
- pour la période 1986-2008, les cinq principaux pays d'origine des immigrants investisseurs ont été la Chine (29 %), Hong Kong (23 %), Taiwan (22 %), la Corée du Sud et l'Iran. Depuis 1999, la Chine continentale est devenue le principal pays d'origine, soit 53 % de tous les immigrants investisseurs; - la Colombie-Britannique (49 %), l'Ontario (23 %) et le Québec (22 %) sont les principales terres d'accueil des immigrants investisseurs; - les investisseurs immigrants arrivent au Canada avec une moyenne de trois autres membres de leur famille, soit presque le double des autres catégories; - ils sont âgés entre 40 et 49 ans au moment de l'immigration; - la scolarité moyenne des immigrants investisseurs s'est améliorée de façon appréciable, alors que la part des individus détenant un diplôme d'études secondaire ou moins a baissé de 50% à 30 % après 2000; - ils contribuent activement à l'économie canadienne, ayant acquis des avoirs personnels et d'affaires au Canada, incluant des biens immobiliers, totalisant en moyenne $721,500; - les immigrants investisseurs (82 % des répondants) sont généralement présents au Canada. Environ neuf personnes sur dix ont acheté une maison ou un appartement au Canada; - environ 30 % des immigrants investisseurs étaient actifs en affaires au Canada, avec 12 % ayant investi plus de 1 M$ au pays; - environ 80 % d'entre eux participent à des activités philanthropiques en faisant don de leur temps et/ou soutien financier à des organismes de charité.
Renseignements: Renseignements: Kristin Gable, Optimum relations publiques, (416) 306-6650, [email protected]
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