Prestations pour les enfants qui vivent sous tutelle: incomplètes et injustes
TORONTO, le 17 mai /CNW/ - Un nouveau rapport indique que les enfants qui ne vivent pas avec leurs parents n'ont pas droit aux mêmes avantages financiers que les autres enfants.
Intitulé Not so Easy to Navigate et rédigé par les experts en politique sociale John Stapleton et Anne Tweddle pour la Laidlaw Foundation, le rapport montre que les enfants les plus vulnérables en Ontario - ceux qui vivent sous la tutelle de l'État - ne profitent pas de certains programmes fédéraux, tels que le Bon d'études canadien et la Subvention canadienne pour l'épargne-études, autant que les enfants qui vivent avec leur famille. Le rapport recommande que le gouvernement fédéral finance les paiements de contrepartie que ces enfants ne peuvent recevoir pour l'instant. Cette mesure coûterait 8 millions de dollars en Ontario.
Les parents dont les enfants vivent à la maison avec eux utilisent souvent les prestations pour enfants versées par le gouvernement fédéral afin d'ouvrir un REEE pour leurs enfants, ce qui leur permet d'obtenir des cotisations des programmes de Bon d'études canadien et de Subvention canadienne pour l'épargne-études. Lorsqu'un enfant passe sous les soins d'une société d'aide à l'enfance, les prestations pour enfants sont transférées à l'organisme afin de couvrir les frais nécessaires pour la prise en charge de l'enfant.
"Dans le système actuel, ces fonds peuvent être consacrés à la Subvention pour l'épargne-études ou à un REEE jusqu'à ce que l'enfant atteigne l'âge de 6 ans. Les enfants plus âgés peuvent recevoir une aide du gouvernement provincial pour les études postsecondaires, mais ils ne reçoivent pas les mêmes prestations du gouvernement fédéral. C'est une situation complexe et inéquitable", affirme John Stapleton, coauteur du rapport.
Le rapport montre également qu'il existe deux ensembles de prestations pour enfants entièrement différents en Ontario : l'un aux enfants qui vivent avec leurs parents, l'autre aux enfants qui vivent sous la tutelle de l'État.
"S'il est déjà difficile pour la plupart des parents de s'y retrouver dans le dédale de prestations pour enfants et pour études offertes par les gouvernements, il est encore plus difficile pour eux de s'y reconnaître en considérant qu'il y a deux systèmes différents et, surtout, lorsqu'ils traversent des périodes difficiles."
"Nous croyons que les gouvernements doivent travailler de concert afin que les enfants qui vivent sous tutelle soient sur un pied d'égalité avec les autres enfants", affirme Nathan Gilbert, directeur général de la Laidlaw Foundation. "Il est inacceptable que nos enfants les plus vulnérables n'aient pas le même accès que les autres aux prestations pour études. C'est à la fois injuste et illogique."
Les jeunes qui ont vécu sous la tutelle de l'État disent que la situation la plus difficile pour eux par la suite est le manque de soutien affectif et financier, ainsi que le peu d'encouragement aux études. Une modification de la politique fédérale permettrait à tous les enfants qui vivent sous la tutelle de l'État d'épargner en vue de poursuivre des études postsecondaires.
Près de 18 000 enfants en Ontario vivent sous les soins de sociétés d'aide à l'enfance. Le plus souvent, ils vont et viennent entre la vie sous tutelle et la vie en famille. On ne peut demander aux enfants de comprendre tout l'éventail de prestations qui leur sont offertes, et encore moins de présenter des demandes pour l'une ou l'autre d'entre elles.
Le rapport recommande que les gouvernements adoptent des procédures plus efficaces pour bien expliquer ces programmes aux citoyens et en assurer une bonne prestation. Il recommande en outre qu'ils apportent les modifications nécessaires afin d'améliorer la situation financière des enfants qui vivent sous tutelle.
Deux documents d'information accompagnent le rapport : une fiche de renseignements décrivant les prestations offertes aux enfants qui vivent sous les soins d'une Société d'aide à l'enfance, ainsi qu'une brochure expliquant ce que toute mère en Ontario devrait savoir afin d'obtenir des prestations pour enfants pouvant atteindre jusqu'à 8 400 $ et plus chaque année.
Mots clés : enfants sous tutelle, jeunes sous tutelle, sécurité du revenu, éducation, REEE, Open Policy Ontario, Laidlaw Foundation
Renseignements: Renseignements: John Stapleton, [email protected], (416) 988-5936; ou Denis Lefebvre, [email protected], (416) 964-3614, poste 303; Site Web: http://www.laidlawfdn.org/not-so-easy-navigate
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