QUEBEC, le 4 mars /CNW Telbec/ - L'analyse approfondie du Livre vert devant mener à un nouveau régime forestier rend les industriels de plus en plus inquiets. "Si, par le passé, le secteur forestier a pu se développer dans l'environnement concurrentiel qui est le sien, c'est avant tout parce qu'il a réussi à maîtriser une partie de ses coûts de fonctionnement", de dire le président-directeur général du Conseil de l'industrie forestière du Québec (CIFQ), M. Guy Chevrette. En retirant aux entreprises de première transformation les quelques rares contrôles qu'elles possèdent encore sur leurs coûts, le gouvernement québécois les affaiblirait davantage dans un environnement international des plus compétitifs, elles qui ont déjà à composer avec une ressource qui, tout en étant néanmoins la plus petite, demeure la plus coûteuse. Le panier de produits des compagnies forestières québécoises demeure en effet celui qui procure les plus petits revenus aux usines et ce, à l'échelle mondiale. Le PDG fait aussi ressortir que l'éventuelle perte de 25 % du volume des CAAF entraînera automatiquement une hausse des coûts de l'ordre de 6 à 8 % puisque ceux-ci seraient désormais répartis sur un plus petit volume. "L'industrie a déjà essuyé une hausse de cet ordre avec la baisse du niveau de récolte provenant des calculs du Forestier en chef", rajoute M. Chevrette. Mais, cette fois-ci, la hausse automatique serait inévitablement accompagnée d'une augmentation supplémentaire provenant de l'imposition du prix plancher décrit dans le Livre vert (page 43). Ce prix plancher se traduira forcément par une augmentation des coûts sur 100 % du volume récolté. Par ailleurs, le PDG du CIFQ ne comprend toujours pas la volonté gouvernementale de procéder à une réappropriation des droits des entreprises sans compensation financière comme ce fut le cas en Colombie-Britannique. Dans cette province de l'Ouest canadien, la rétrocession de 20 % des garanties d'approvisionnement s'est accompagnée d'une enveloppe de 200 millions $ destinée à compenser les entreprises pour les dépenses en infrastructures et la perte de leurs droits. La lecture du Livre vert fait vite comprendre que le secteur de première transformation deviendra le seul à supporter l'ensemble des risques associés à ce secteur. Même la marge de profits des entreprises d'aménagement devra être incluse dans le prix plancher, sans compter le coût de fonctionnement des nouvelles structures comme le bureau de mise en marché. "Depuis quand une seule partie doit-elle supporter les risques de l'ensemble des intervenants ? Doit-on y voir là une nouvelle conception du capitalisme et de la libre-entreprise ?", s'offusque M. Chevrette. Finalement, le CIFQ comprend mal pourquoi le Livre vert, qui se veut une "modernisation" du système actuel, persiste à reconduire un des principaux irritants du régime actuel, à savoir le lien forêt/usine qui continuera à se présenter comme un obstacle à la consolidation pourtant réclamée par le Ministre lui-même. Il s'agit, selon M. Chevrette, d'une contradiction flagrante du Livre vert. Après avoir obligé les entreprises à fonctionner avec 23 % de moins, elles risquent maintenant de perdre un autre 25 % sans qu'elles puissent concentrer leurs opérations à l'intérieur de leurs unités les plus performantes. "Tel qu'écrit, le Livre vert amènera un grand nombre de compagnies à mettre fin à leurs opérations". Le CIFQ continuera néanmoins son analyse approfondie du Livre vert jusqu'au 14 mars, date à laquelle son conseil d'administration établira une position finale qui sera alors rendue publique. Le président du CIFQ qualifie de téméraire l'attitude du gouvernement de procéder aux consultations avant d'obtenir les résultats d'une étude d'impact indépendante et crédible tel qu'il avait été convenu lors du Sommet sur l'avenir du secteur forestier québécois. A propos du CIFQ Le Conseil est le porte-parole de l'industrie forestière du Québec. A elles seules, les entreprises de sciage résineux et feuillu, de déroulage, de pâtes, papiers, cartons et de panneaux oeuvrant au Québec génèrent 12,9 milliards $ en activité économique chaque année, près de 4 milliards $ en salaires et avantages sociaux dont près de 1,5 milliard $ est retourné aux gouvernements sous forme de taxes et d'impôts payés par les entreprises et les travailleurs.
Renseignements :
Renseignements: Michel Vincent, directeur, Direction de l'économie, des marchés et du commerce international, Conseil de l'industrie forestière du Québec, (418) 657-7916, poste 472, michel.vincent@cifq.qc.ca
Conseil de l'industrie forestière du Québec
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