Le cannabis peut avoir un effet anti-dépresseur; toutefois, à forte dose, il aura l'effet contraire MONTREAL, le 24 oct. /CNW Telbec/ - A faible dose, le cannabis peut avoir un effet anti-dépresseur car il augmente l'activité de la sérotonine qui est un neurotransmetteur régulateur de l'humeur. Toutefois, à plus forte dose, le cannabis aura l'effet contraire et suscitera un état dépressif profond chez les individus qui consomment du cannabis. Voilà l'une des conclusions à laquelle sont arrivés les docteurs Gabriella Gobbi et Noam Katz, du Centre de Recherche Fernand-Seguin de l'Hôpital Louis-H. Lafontaine (affilié à l'Université de Montréal), ainsi que Francis Bambico et le regretté Guy Debonnel, du Centre de recherche en neurosciences de l'Université McGill. Ces chercheurs se sont penchés sur cette question et un aperçu de leurs travaux paraît aujourd'hui dans le Journal of Neuroscience sous le titre "Les cannabinoides produisent des effets de nature antidépressive et activent les neurones sérotonergiques par le cortex préfrontal médial" (Cannabinoids elicit antidepressant-like behaviour and activate serotonergic neurons through the medial prefrontal cortex). Certaines observations cliniques ont déjà suggéré que le cannabis puisse agir sur l'humeur, en plus de posséder des propriétés de nature antidépressive par l'entremise du THC, qui est le principal agent actif du cannabis et qui agit sur les récepteurs de cannabinoides dans le cerveau. Cependant peu d'études ont abordé l'action des récepteurs de cannabinoides sur le système de la sérotonine, qui est un neurone transmetteur responsable de la régulation de l'humeur chez les humains. Rappelons que le milieu médical avait déjà sonné l'alarme, il y a quelques années, sur l'influence que pouvait avoir la consommation de cannabis sur l'apparition de premiers épisodes psychotiques chez les adolescents. En effet, des études statistiques ont démontré la prévalence des maladies psychotiques (notamment la schizophrénie) chez les consommateurs de cannabis. Des travaux réalisés par le même groupe de chercheurs ont également permis de mettre en lumière l'influence du cannabis sur le développement du cerveau chez les adolescents. En effet, les chercheurs ont noté que la consommation de cannabis chez les adolescents pouvait susciter une plus grande disposition aux états dépressifs, une fois que ces derniers auront atteint l'âge adulte. Ces résultats commandent donc la plus grande prudence en ce qui a trait à la consommation du cannabis. Le cannabis est la drogue illicite la plus utilisée au monde (OMS 2007). Les effets de l'intoxication au cannabis comprennent une plus grande sociabilité et une sensation de bonne humeur, de bien-être et d'euphorie. L'Hôpital Louis-H. Lafontaine offre des services spécialisés et ultraspécialisés en santé mentale. Centre universitaire affilié à l'Université de Montréal, il développe des savoirs par la recherche, l'enseignement et l'évaluation. A la fine pointe des connaissances, le Centre de recherche Fernand-Seguin de l'Hôpital Louis-H. Lafontaine est l'un des plus importants lieux de recherche en santé mentale dans le milieu francophone canadien.
Renseignements :
Renseignements: Jean Lepage, Conseiller aux communications et aux relations avec la communauté, Hôpital Louis-H. Lafontaine, (514) 251-4000, poste 3188
Institut universitaire en santé mentale de Montréal
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