Persévérance scolaire - La présidente de la FCSQ lance un appel aux
employeurs

QUÉBEC, le 23 août /CNW Telbec/ - La persévérance scolaire demeure la priorité de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), et pour la rentrée scolaire 2010-2011, la présidente de la Fédération, Josée Bouchard, lance un appel particulier aux employeurs.

Alors que plusieurs élèves ont goûté aux avantages immédiats procurés par un emploi d'été, certains d'entre eux pourraient avoir le désir de prolonger l'expérience au détriment de la poursuite de leurs études. De leur côté, les employeurs qui font face à une pénurie de main-d'œuvre et qui ont apprécié le travail effectué par les élèves pourraient être tentés de vouloir les garder à l'emploi, ou encore de leur offrir davantage d'heures de travail que ce qui est raisonnable pour un jeune poursuivant des études à temps plein en vue de l'obtention d'un diplôme. « Il faut résister à ces tentations et penser aux conséquences à long terme du décrochage scolaire », lance Josée Bouchard.

La présidente de la FCSQ mentionne que plusieurs chambres de commerce et associations d'employeurs ont déjà répondu à l'appel de la commission scolaire de leur région ou ont même lancé leur propre initiative pour favoriser la persévérance scolaire. La tenue d'assises régionales sur la persévérance scolaire en 2008-2009 a, entre autres, permis de constater que plusieurs commissions scolaires font preuve de leadership et d'innovation dans leur milieu. « Je tiens aussi à saluer l'initiative de la Fédération des chambres de commerce du Québec qui a lancé un appel à ses membres pour qu'ils s'engagent envers la réussite des jeunes en limitant le nombre d'heures de travail qu'ils leur demandent », souligne M^me Bouchard.

La FCSQ estime toutefois qu'il n'y a pas qu'une formule gagnante en matière de persévérance scolaire et ne favorise pas la voie de la législation pour atteindre cet objectif mais plutôt celle de la sensibilisation et du gros bon sens. « Il y a de la place pour la créativité et la spécificité régionale dans ce domaine. Mon souhait pour cette rentrée scolaire serait donc que, partout au Québec, il y ait un pacte social par lequel les employeurs s'engagent concrètement à favoriser la persévérance scolaire par tous les moyens à leur disposition : limitation du temps de travail en général, réduction du temps de travail durant les périodes d'examen, mentorat et parrainage, valorisation de l'éducation, etc. Il se fait déjà plein de belles choses, il ne faut pas hésiter à s'en inspirer. Et vous pourrez compter sur les élus scolaires pour mobiliser tous ceux qui peuvent contribuer à soutenir les jeunes vers la réussite scolaire », ajoute Josée Bouchard.

La persévérance scolaire est devenue un enjeu majeur au Québec. Outre les assises régionales tenues partout au Québec à l'instigation de la FCSQ, il y a eu le rapport du groupe Ménard, auquel la Fédération a participé, et le plan d'action du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport pour la réussite scolaire. Il y a aussi eu unanimité des participants à la rencontre économique de Lévis, convoquée par le premier ministre en janvier dernier, pour affirmer que l'éducation doit être la priorité absolue au Québec afin d'assurer son développement économique et social.

Valoriser l'éducation

Il faut profiter de cette mobilisation pour réaliser des actions concrètes en faveur de la persévérance scolaire et cela passe aussi par la valorisation de l'éducation, particulièrement de l'école publique. Valoriser l'école publique, c'est valoriser les enseignants et tout le personnel des écoles qui travaillent sans relâche chaque jour pour la réussite des élèves, et c'est aussi valoriser le travail, les efforts et les rêves des élèves qui fréquentent nos établissements avec plein de projets en tête et qui s'y épanouissent. Nous avons l'un des meilleurs systèmes publics d'enseignement au monde, il faut se le dire ! Mais il y a toujours de la place pour l'amélioration.

La persévérance scolaire n'est pas l'apanage du milieu de l'éducation; c'est l'affaire de tous. C'est la responsabilité des parents, qui doivent s'intéresser à ce que leur enfant apprend et réalise à l'école, c'est la responsabilité des employeurs, qui doivent limiter le nombre d'heures de travail qu'ils demandent aux élèves pour leur permettre de consacrer suffisamment de temps à leurs études, c'est la responsabilité de la société, particulièrement des médias qui doivent avoir un souci d'équité dans leur traitement de l'information et souligner aussi les bons coups de nos écoles, et bien sûr, c'est la responsabilité du gouvernement qui doit valoriser notre système public d'éducation et le financer adéquatement.

« Il faut être vigilant et surtout conscient de notre responsabilité face à la réussite des jeunes. Notre comportement influence la perception qu'ils ont de l'école publique. C'est pourquoi je lance un appel à la collaboration de tous pour faire de cette année scolaire 2010-2011 une année de mobilisation de tous les acteurs de la société québécoise pour la persévérance scolaire », conclut Josée Bouchard.

La présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec souhaite une bonne rentrée scolaire à toutes et à tous!

Renseignements:

Caroline Lemieux
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